Réunis en associations et syndicats, les auteurs des œuvres de l'esprit accusent cette commission d'être l'origine de tous les malheurs qui leur arrivent.
Les artistes musiciens camerounais sont en colère. Ils en veulent à la commission de contrôle des organismes de gestion collective du droit d'auteur et des droits voisins (CCOGC), qu'il accusent d'être à l'origine de tous les malheurs qui leur arrivent depuis plus d'une décennie. Les auteurs des œuvres de l'esprit, ont exprimé leur mécontentement au cours d'une conférence de presse tenue lundi dernier à Yaoundé.
Face aux médias, les artistes musiciens venus en masse, dénoncent la spoliation de leurs droits par la CCOGC, à travers ses différents responsables. Courroucés, ils envisagent de traîner la CCOGC en justice. " Nous avons constaté que de 2009 à date, cette commission a extorqué aux artistes, la somme de 502. 657.000 Fcfa", révèle Jean Pierre Essome. L'artiste précise qu'à cette somme d'argent, il faut ajouter 73.000.000 Fcfa, un autre pactole qu'aurait empoché un des dirigeants de ladite commission. " Nous constaté que cette commission est au cœur de tous nos problèmes. C'est elle qui protège les dirigeants véreux, c'est la même qui introduit de fausse quittances pour nous spolier de nos droits ", poursuit Jean Pierre Essome.
Ses collègues présents à cette rencontre avec la presse vont plus loin dans les analyses et souhaitent avoir le soutien de leur ministère de tutelle pour mener à bien leur combat. " On nous volait et on nous envoyait voler pour venir leur donner. On apprenait que l'argent est passé chez un directeur général. C'est le directeur général que nous avons nommé qui prend l'argent pour donner à un président de CMC. Donc, le président devient son patron et non président du conseil d'administration (PCA)", regrette Messi Ambroise. " L'artiste a perdu beaucoup de droits", constate lui aussi, Moni Bile. " On a déjà trop souffert. La comédie n'est bonne. Que ça s'arrête comme ça. On est fatigués. Je demande à toutes les femmes artistes de se lever et de dire non", invite K-Tino.