La Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a confirmé le début de l'enrôlement des électeurs pour la partie ouest du pays pour ce samedi 24 décembre. À moins d'une semaine du lancement de ces opérations qui ne dureront qu'un mois, la centrale électorale met les bouchées doubles pour atteindre les potentiels électeurs. Pour cela, elle compte s'appuyer sur l'Église catholique qui, elle, avait dénoncé la procédure de désignation des dirigeants actuels de la Ceni.
Didi Manara, deuxième vice-président de la Ceni, n'a pas caché sa joie au sortir de la rencontre avec les dirigeants de l'Église catholique. " L'Église catholique, si elle nous abandonnait, ce serait la catastrophe. C'est un grand jour pour nous, pour l'Église et pour la centrale électorale, d'avoir l'assurance de l'Église catholique par rapport à la sensibilisation des électeurs. Nous sommes très heureux ", explique-t-il.
" Être déterminé à aller voter et à protéger son vote "
Selon l'Église, la sensibilisation doit insister sur des éléments permettant de regagner la confiance du public. Monseigneur Donatien N'shole est secrétaire général de la Conférence épiscopale du Congo. " Du côté de la Ceni, il y a plusieurs choses qui ont été prises en compte dans le nouveau processus. Il faudrait rappeler, notamment, l'engagement de la Ceni à publier les résultats bureau de vote par bureau de vote. Cela peut rassurer le peuple pour qu'il se rende compte que cela ne sera pas comme les fois passées ".
Pour la Cenco, il faut montrer au peuple qu'il a la décision finale sur l'issue des élections. " Il suffit qu'il prenne conscience que c'est lui le peuple souverain, qu'il est au-dessus même de la Cour constitutionnelle. Être déterminé à aller voter et à protéger son vote, c'est possible. Je saisis cette occasion pour dire au peuple congolais qu'il y a lieu de faire confiance au processus, qu'il y a lieu d'aller aux élections, avec des dispositions à défendre son vote. C'est possible ", ajoute M. N'shole.
L'Église a toujours été au cœur du processus électoral en RDC. En 2018, elle avait revendiqué 40 000 observateurs déployés à travers le pays.