Après un taux de croissance de 1,7%, la Rdc a réussi à remonter la courbe de 4 points de pourcentage atteignant 5,7% en 2021. Des incertitudes demeurent toutefois, quant aux chocs auxquels l'économie du pays est exposée. Le pays tente de renforcer sa résilience avec le soutien de ses partenaires, rapporte l'Agence Eco fin
Le confrère ajoute que la République démocratique du Congo bénéficiera de 152,3 millions de droits de tirage spéciaux (Dts) équivalant à un financement de 203 millions dollars issu du Fonds monétaire international (Fmi), afin de renforcer les réserves internationales du pays. L'information a été rendue publique par le Fonds mardi 20 décembre sur son site web.
Ce financement, qui intervient à l'issue de la troisième revue de l'accord de facilité élargie de crédit (Fec) pour la Rdc, porte le décaissement total du Fonds, à ce jour, à environ 812,4 millions dollars. Il permettra d'améliorer la résilience de l'environnement macroéconomique du pays, malgré les retombées de la guerre en Ukraine et la détérioration de l'environnement économique mondial.
L'économie congolaise, qui a subi plusieurs chocs, demeure sur une courbe ascendante, selon l'institution. Elle prévoit toutefois une hausse de l'inflation à 12% d'ici la fin de l'année 2022, du fait de la hausse des prix mondiaux des denrées alimentaires et des carburants, intensifiée par la guerre en Ukraine et les goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement.
« Les performances macroéconomiques en 2022 sont solides, malgré des chocs récurrents. La croissance est robuste et les amortisseurs externes se sont renforcés, malgré la hausse des prix mondiaux de l'énergie et des denrées alimentaires. Les résultats obtenus dans le cadre de la facilité élargie de crédit (Fec) restent satisfaisants. Si les perspectives de croissance restent favorables en 2023, les risques de baisse émanent de chocs défavorables sur les termes de l'échange et du conflit dans l'est », a expliqué M. Okamura, directeur général adjoint du Fmi.
Bien qu'il note la solidité des performances macroéconomiques et la robustesse de la croissance de la RDC cette année, le FMI révèle toutefois que les conditions de commerce et le conflit à l'est du pays pourraient impacter négativement la croissance. Afin de renforcer davantage la résilience économique, l'institution de Bretton Woods suggère une mobilisation soutenue des recettes et la maîtrise des dépenses courantes en biens, services et subventions. Elle préconise aussi, entre autres politiques, la suppression progressive de la subvention aux carburants et la mise en place de transferts sociaux ciblés. D'après le Fmi, la croissance est attendue cette année à 6,6%