La sécheresse sévit de plus belle à l'Est de Madagascar. Ce manque de pluie risque d'avoir des répercussions sur les productions de riz. Le riz risque de manquer, en 2023. Le calendrier cultural connaît un retard dans la région d'Alaotra Mangoro, le grenier à riz de Madagascar.
" En temps normal, nous faisons germer des graines de riz, en ce mois de décembre. Mais nous ne pouvons pas encore mettre en terre les semences, en ce moment, car il n'y a pas de pluie. Si cette sécheresse persiste jusqu'au mois de janvier, cela aura des répercussions sur les prochaines récoltes. Les productions vont diminuer ", s'inquiète Thierry Rakotondranoro, un cultivateur à Alaotra Mangoro, qui produit près de 5 tonnes de riz par an. Que 20% des cultivateurs de riz dans cette région auraient pu démarrer la saison culturale, en ce mois de décembre.
" Ils ont des dispositifs qui irriguent les rizières. Les autres attendent l'arrivée de la pluie ", enchaine Thierry Rakotondranoro, hier. Le syndicat des Enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l'enseignement supérieur (Seces) section Antananarivo tire la sonnette d'alarme, face à cette sécheresse qui sévit dans les régions des greniers à riz. " Si des pluies successives et suffisantes ne tombent pas dans ces régions, dans le plus bref délai, la famine sera inévitable à Madagascar, en 2023. ", avertit le Seces Antananarivo. A part la très faible superficie de rizières cultivées, en cette saison culturale, les stocks de riz à Antsihanaka commencent à s'épuiser, également.
" Le prix d'une mesure de riz atteint presque 800 Ar. Elle coûte 750 ariary, mais les commerçants n'ont pas de pièce et échangent le 50 ariary contre une petite quantité de riz ", témoigne Thierry Rakotondranoro. La direction générale de la Météorologie a déjà lancé des vigilances face aux risques de périodes sèches dues aux manques de pluies, dans la majeure partie de Madagascar, notamment, à l'Est de Madagascar et dans la région d'Alaotra Mangoro, aux mois de novembre et de décembre. Le Seces incite les dirigeants à prendre des mesures urgentes, pour prévenir l'insécurité alimentaire qui plane à Madagascar. Il suggère des opérations de pluies artificielles.