C'est depuis le 16 août dernier que l'Union des Populations du Cameroun (UPC) attend la réponse de sa lettre adressée au maire de Fokoué, une commune du Cameroun située dans la région de l'Ouest. Dans cette lettre, le parti historique avait sollicité de la part des autorités communales, un site pour y construire un monument pour le nationaliste camerounais Abel Kingue.
Depuis lors, le maire n'a jamais donné de suite à ladite correspondance.
Pour mémoire, Abel Kegne (nom de naissance)alias Abel Kingue (Nom de combattant) est né à Fokoué, près Bamendou dans le département de la Menoua, région de l' Ouest, au Cameroun en 1924.
En 1950, il rejoint l'Union des populations du Cameroun (UPC) lors de son premier congrès à Dschang. En 1951, à Nkongsamba, il dénonça publiquement les machinations politiques du prince Ndoumbe Douala Manga Bell. Il a démontré qu'il avait de grandes compétences d'orateur, de fortes convictions idéologiques et une grande capacité de travail et d'organisation. Il a été réélu vice-président de l'UPC en septembre 1952 lors de son deuxième congrès à Eséka. Il a également été rédacteur en chef de l'organe de l'UPC, la voix du Cameroun
Abel Kingué était l'un des fondateurs de la Jeunesse Démocratique du Cameroun - JDC. En décembre 1953, il représenta le JDC aux Nations unies. À son retour, lors de son voyage de rapport, il a été attaqué à Mbouroukou, près de Melong, grièvement blessé et laissé pour mort.
Lors d'une mission à Alger, son état s'est soudainement détérioré. Ahmed Ben Bella, président de l'Algérie, a organisé son transport par avion au Caire, où il est décédé le 16 avril 1964. 2 Il était le seul dirigeant de l'UPC à ne pas être mort de violence.
Ci-dessous la lettre de l'UPC adressée au maire de Fokoué