Kenya: A Nairobi, Éthiopiens et Tigréens s'accordent sur un mécanisme de suivi de l'accord de paix

Armée érythréenne

Les discussions entre Addis-Abeba et les Tigréens se sont terminées jeudi 22 décembre à Nairobi, au Kenya. Elles ont duré deux jours. Les délégations des deux camps se sont mises d'accord sur des termes de références pour la mise en place d'un mécanisme de suivi et vérification.

Ce mécanisme sera chargé de surveiller l'application de l'accord de cessation des hostilités, signé à Pretoria le 2 novembre. Il doit permettre de s'assurer du respect des termes inscrits dans l'accord par les deux camps et de rendre compte de tout manquement. Les termes de référence signés à Nairobi prévoient ainsi la création d'un comité de suivi rassemblant des représentants des deux camps ainsi que de l'IGAD et de l'Union africaine.

Une réunion à Mekele

Ce comité sera appuyé par une équipe de maximum dix experts, nommés par l'Union africaine et approuvés par les deux parties. La durée prévue pour leur mandat est de six mois, pendant lesquels ils devront surveiller plusieurs points comme le désarmement des forces tigréennes, l'accès humanitaire au Tigré ou encore le retrait des troupes étrangères. Le TPLF continuant de dénoncer la présence de troupes érythréennes dans la région.

Uhuru Kenyatta, l'ancien président kényan et membre de l'équipe de facilitation, a annoncé jeudi que les délégués allaient désormais se réunir à Mekele. Devant la presse, il s'est dit confiant pour la suite du processus. " Ils ont tous exprimé leur accord pour permettre un accès total au comité de suivi et vérification chapeauté par l'Union Africaine, et ce, afin que tous les éléments de l'accord soient vraiment respectés. Il y a eu un engagement de la part des deux camps et nous avons réfléchi autour de comment nous pourrions désormais garantir le respect de l'accord et comment nous pourrions vérifier ce qui a bien été fait. C'est pour ça que nous allons à Mekele, pour nous assurer que tous les engagements pris à Pretoria soient bien mis en œuvre sur le terrain ", a-t-il déclaré.

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Regain de tension

Aucune date précise n'a été indiquée pour ce départ à Mekele. Uhuru Kenyatta, s'est contenté d'affirmer que cela aurait lieu " dans les prochains jours ".

Par ailleurs, si depuis l'accord de Pretoria les combats se sont bien arrêtés, cette réunion s'est déroulée dans un climat de regain de tension en Éthiopie. Samedi, dans un communiqué, le gouvernement éthiopien a notamment dénoncé des activités " criminelles " à Mekele, menaçant de " prendre les mesures nécessaires " pour la sécurité des habitants. Le lendemain, le chef des Tigréens reprochait à Addis-Abeba d'avoir pris du retard dans la mise en œuvre de l'accord.

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