Il faut offrir aux communautés de pêcheurs la perspective d'avoir une meilleure éducation financière. C'est dans cette optique que le projet SWIOFish2, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par Ainga Madagascar, promeut le GEC (Groupe d'épargne communautaire), au niveau des districts de Farafangana et de Vangaindrano.
Pour le projet SWIOFish2, sous tutelle du ministère de la Pêche et de l'Économie bleue, le GEC permet aux pêcheurs d'aspirer à une stabilité des revenus de leurs activités. D'après les explications, l'objectif est donc de favoriser la professionnalisation et l'autonomie des pêcheurs et autres acteurs locaux, tant sur le plan financier et économique que sur le plan structurel et social.
En effet, le GEC constitue un système d'auto gestion adaptable permettant aux membres de saisir des opportunités économiques et aussi d'améliorer la résilience face aux éventuels chocs économiques et financiers. À noter que l'épargne et le crédit gagnent petit à petit du terrain, en milieu rural, pour faire face à de nombreux défis, dont le changement climatique.
Des GEC sont mis en place pour aider les ménages bénéficiaires à accéder à un système financier et à renforcer leur capacité de résilience. Dans la pratique, un groupe de 15 à 25 personnes qui épargnent ensemble et font de petits emprunts à partir de ces épargnes. Les membres se réunissent une fois par semaine et mettent leur argent de côté dans une caisse commune en achetant des parts.
Selon les paysans qui adhèrent à ce système, les cotisations périodiques semblent symboliques, mais apportent des retombées significatives. Pour inciter les membres à s'acquitter de ces contributions, ils appliquent une pénalité à ceux qui ne paient pas dans les temps convenus. D'après les témoignages, le GEC a déjà apporté de nombreux changements car il permet aux paysans d'emprunter pour investir et les pousse à créer des projets productifs.