A un peu plus d'un an de l'élection présidentielle, les Malgaches sont particulièrement circonspects. Ils n'arrivent plus à cerner la réalité lorsqu'ils écoutent les déclarations des dirigeants et des membres de l'opposition.

La communication faite par l'équipe présidentielle dépeint la situation en rose et ce qu'elle rapporte est régulièrement démentie par les leaders de partis en marge du pouvoir. Il est difficile de cacher une réalité qui saute aux yeux et qui interpelle une opinion de moins en moins crédule.

L'opinion de plus enplus saisie par le doute

Les citoyens sont conscients de la précarité dans laquelle ils vivent. Ils savent que le pays est traversé par une crise dont ils ne sortiront pas indemnes. Leurs conditions de vie se sont dégradées petit à petit mais ils ne voient aucune réponse satisfaisante apportée à leurs préoccupations . Les dirigeants semblent décidés à ne pas tenir compte des remarques qui leur sont faites et s'entêtent à museler ceux qui dénoncent leurs écarts de conduite.

Les dénonciations faites qui sont pourtant bien argumentées ne sont écartées aucune considération. Cette attitude crée un malaise qu'il est difficile de dissiper. L'opinion semble de moins en moins disposée à écouter les déclarations triomphales du chef de l'État lors de ses déplacements. Elle ressasse tout ce qui a été dit depuis quelques années et qui n'a pas été réalisé. Elle a l'impression que son horizon est en train de se boucher.

Personne n'entend cependant descendre dans la rue pour manifester. C'est par la voie des urnes que les citoyens veulent changer une situation de moins en moins tenable. Leur désir est de voir se tenir une élection libre et transparente sans aucune manipulation. Leur souhait est partagé par la communauté internationale qui, pour l'instant, exprime des doutes et n'a pas exprimé clairement son intention d'apporter les financements nécessaires.