Le M23 a annoncé vendredi 23 décembre son retrait de Kibumba, une position située à une vingtaine de kilomètres de Goma. Une cérémonie de remise du contrôle de cette zone à la force régionale de la Communauté des États de l'Afrique de l'Est (EAC) a même été organisée, 10 jours après la tenue d'une réunion inédite entre M23, FARDC et EAC toujours à Kibumba.
Combattants en treillis et bien armés, les journalistes de Goma et de la presse étrangère présents, les membres de la facilitation kényane et angolaises invités, le M23 a tout organisé pour rendre l'instant solennel. Prenant la parole en français et traduit en anglais, le colonel John Amani Nzenze, qui s'exprimait au nom du mouvement, a été bref. Il a qualifié ce retrait de geste de bonne volonté qui s'inscrit, d'après lui, dans l'application des recommandations du mini-sommet de Luanda.
Céderont-ils d'autres espaces après Kibumba ? Où iront-ils après ce retrait ? Il s'est montré réservé, mais a souligné qu'il s'agit du début d'un processus.
John Amani Nzenze a mis en garde d'autres groupes qui tenteraient de reprendre le contrôle de Kibumba.
S'agit-il d'une zone tampon ? Non ! répond à RFI le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l'Armée congolaise. " À ce stade, nous observons. La situation est prise en charge par les structures de l'EAC, celles de l'Union africaine ainsi que par le mécanisme ad hoc de suivi décidé à Luanda ", a-t-il dit, ajoutant que tout va se passer suivant le communiqué final du mini-sommet de Luanda.