Face à la presse vendredi en présence de son collègue du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises, Abdou Karim Fofana, le ministre des Finances et du Budget, Mamadou Moustapha Ba, a rassuré que le gouvernement "donnera suite aux recommandations" du rapport de la Cour des comptes sur le contrôle et la gestion du fonds de riposte Force Covid-19, entre 2020 et 2021.
" Je puis vous assurer que le gouvernement donnera suite aux recommandations de la Cour des comptes et s'attachera à les capitaliser pour améliorer les procédures et dispositifs des marchés publics prenant en compte les enseignements de la gestion telle que nous l'avons vécue avec la Covid-19 ", a-t-il déclaré.
Il s'est agi, lors de cette rencontre avec la presse, d'apporter les éclaircissements du gouvernement sur le dernier rapport de la Cour des comptes, qui a décelé de "nombreuses irrégularités, conflits d'intérêt, entorses au Code des marchés publics, retards dans les délais de livraisons, etc. en ce qui concerne la gestion 2020 et 2021 et l'utilisation du Fonds FORCE COVID-19".
S'agissant des " suites judiciaires et administratives préconisées", M. Ba a promis que "la règlementation en la matière sera appliquée, et les mesures appropriées prises. "
"Au total, l'exploitation de ce rapport devra contribuer à raffermir notre option résolue en matière de redevabilité, tout en permettant une amélioration significative de la gestion de nos finances publiques ", a indiqué Mamadou Moustapha Ba.
Selon lui, comme le prévoient les textes législatifs et réglementaires, la Cour des comptes appliquera la procédure consistant, pour les fautes de gestion commises par les gestionnaires, en leur traduction devant la chambre de discipline financière, et pour les décrets requérant une instruction judiciaire, la saisine du ministère de la Justice.
Le ministre du Budget a par ailleurs souligné que le montant total de ces manquements incriminés par le rapport s'élève à 6 milliards, 686 millions, 784 mille 410 francs CFA, soit 0,7 pour cent des 1000 milliards injectés dans le Programme de résilience économique et sociale (PRESS), exécuté en dépenses décaissables par le Trésor (628 milliards) et non décaissables (372 milliards).
Sur la base de ce constat, il estime que "force est de reconnaître que les manquements observés ne sauraient entacher ou remettre en cause les prouesses réalisées dans le cadre de la gestion de ce fonds. "