Au Sénégal, les revenus du secteur extractif ne cessent de croitre d'année en année. Mais, ce qui est constant et jamais dévoilé, c'est le chiffre d'affaires exact des compagnies qui exploitent nos ressources minières. A priori, pas une moindre donnée avérée rapportée (gagnée) et exportée de l'exploitation des ressources extractives du Sénégal n'est connue.
Le comité national de l'Itie se sert de preuves tangibles que de données livrées par les compagnies. Sont-elles bonnes, réelles, fiables, vérifiables, soutenables ? Que nenni ! Cela semble ne pas être une sur-priorité de l'Itie. La transparence se régule sur tout le système d'exploitation. Aucun maillon de la chaine de valeur ne doit être occulté. En clair, le contrôle doit se faire en amont et en aval pour donner tout le crédit de l'Itie. Se suffire de données collectées ou transmises par les compagnies sans avoir les moyens de sa politique de transparence dans le secteur extractif n'est que leurre ! La politique des compagnies qui exploitent nos ressources naturelles ne serait-elle pas celle de donner la canne blanche à nos gouvernants malvoyant pour s'assurer que tout ira mieux pour elles ?
Peut-être ne serait-il pas mieux de se passer de la canne classique au profit de la canne connectée pour espérer gagner plus ? Il est facile de nous aveugler avec une hausse croissante de la contribution du secteur dans le budget de l'Etat, mais en réalité combien expatrient annuellement ces multinationales de nos ressources extractives. Et c'est là, tout l'enjeu réel auquel l'Etat du Sénégal, à travers l'Itie doit beaucoup travailler pour disposer de ressources humaines et matérielles de qualité et surtout patriotes aux fins de matérialiser cette transparence de nom. Aujourd'hui, avec l'avènement de l'exploitation pétrolière et gazière, l'urgence semble de disposer de la logistique et les ressources humaines de qualité pour une meilleure transparence.