Le Président du Mouvement National ACCES (Acteurs du Civisme et de la Citoyenneté pour l'Émergence du Sénégal) a appelé hier les sénégalais (ses concitoyens) à l'intégration et au respect des valeurs de citoyenneté, de fraternité et de civisme. Selon Mouhamadou Fadel Koné, cela constitue la condition sine qua none pour la construction d'une Nation forte.
L'homme reste convaincu que " le Sénégal de nos rêves est bel et bien possible ". Mais, a-t-il précisé, " il nous faut ériger certaines règles civiques et citoyennes fondamentales en obligation Erga Omnes, faire légiférer dans tous les domaines pour imposer aux administrés et administrateurs, des comportements éthiques ".
Il s'agira, d'après toujours Mouhamadou Fadel Koné, " de changer nos objectifs, buts et Idéaux, et de remodeler nos jugements et conduites sur d'autres valeurs, donnant la priorité à la qualité, au mérite et à l'intérêt générale ". Car, pour le Président du Mouvement National ACCES, les calamités qui frappent le monde de nos jours, n'épargnent personne. " La Covid, ensuite la Guerre en Ukraine, la situation politique actuelle n'arrangeant pas les choses, la résilience des concitoyens a atteint son paroxysme, l'engagement et l'action du gouvernement sont insuffisants, la jeunesse est en manque de repère, l'éducation nationale est en mal, la santé, le transport, l'agriculture, l'industrie, et la sécurité sont tous à l'agonie ", a-t-il fait savoir tout en rappelant que la croissance tant galvaudée a laissé une bonne partie de la population au bord de la route.
D'après lui, les chiffres parlent d'eux-mêmes : 38% des sénégalais vivent avec moins 1.90 $US par jour, le taux d'alphabétisation des adultes est inférieur à 52%, la part de la population urbaine vivant dans des bidonvilles s'élève à plus de 39%, enfin, 90% de la population urbaine est dans le secteur informel. Ces statistiques, a-t-il expliqué, positionnent le Sénégal sur l'indice de développement humain en 168ème place sur un total de 189 pays. D'où son questionnement à savoir " Où en sommes-nous avec l'émergence tant chantée ? " Cette situation, a-t-il poursuivi, interpelle tous les fils de ce pays et les incite à marquer leur engagement politique par le travail afin de parvenir à une société plus juste et équitable.
Il n'a pas manqué également de dénoncer avec la dernière énergie les évènements récents, survenus à l'Assemblée Nationale et qui, d'après lui, n'honorent ni l'institution, ni les hommes qui y siègent et encore moins le peuple Sénégalais. " Le mal que nous faisons subir à notre pays est comparable à un suicide collectif. L'usage pervers des réseaux sociaux, la dénonciation calomnieuse, le montage vidéo pour exposer des vices, etc... est-ce vraiment un héritage à léguer à notre jeunesse ?
Ça ne peut pas continuer, il faut arrêter cette perversion des âmes, ce massacre de la culture, ce rabaissement de notre humanité et recentrer, au cœur de notre action politique, l'épanouissement de l'homo-Sénégal en sis ", a-t-il conclu tout en invitant tous les sénégalais à y méditer.