'Si to pas pou paye moi mo ena dimoune dan la main pou touye twa. To pas kone mwa twa, mone fer beaucoup dimoune kuma toi disparaite' Tels seraient les propos tenus par une présumée prêteuse sur gage (casseuse) à un policier le 16 décembre. Ce dernier a consigné une déposition au poste de police de Chemin Grenier le lendemain 17 décembre.
Le policier a expliqué qu'il avait sollicité l'aide de la casseuse pour obtenir une somme de Rs 10 000 en juillet de cette année. La femme qu'il connaissait l'avait déjà approché dans le passé pour lui dire que s'il avait des difficultés financières, il pourrait contracter un emprunt auprès d'elle. Le policier aurait alors dit à la casseuse qu'il avait besoin de Rs 10 000.
La prêteuse à gage aurait alors imposé plusieurs conditions au policier pour rembourser l'argent et payer une grosse commission. Le policier devrait lui payer Rs 3,500 mensuellement jusqu'à décembre. La somme totale du remboursement reviendrait à Rs 12 500. Ainsi la casseuse a demandé la carte bancaire du policier et son code d'accès, afin qu'elle fasse elle-même le retrait. Le policier a accepté les conditions.
Mais craignant que la casseuse ne vide son compte en banque lorsqu'il recevrait son salaire et bonus en décembre, le policier a fait bloquer sa carte et a réglé ses paiements directement pour le mois d'octobre et de novembre. Il avait donné rendez-vous à la casseuse le 16 décembre pour régler la balance finale. La casseuse aurait exigé encore Rs 7000. Le policier a refusé de lui donner de l'argent additionnel. La femme a alors menacé d'éliminer le policier. Elle aurait aussi affirmé avoir des contacts affluents pour faire transférer le policier.
Après la plainte de l'agent la police a procédé à l'arrestation de la suspecte, une habitante de Surinam et âgée d'une cinquantaine d'années le lundi 19 décembre. La quinquagénaire a nié avoir menacé le policier. Elle a comparu devant la justice le même jour. La police a objecté à sa remise en liberté sous caution. La magistrate a ordonné qu'elle soit reconduite en détention préventive jusqu'au 3 janvier étant donné les antécédents de la suspecte.
Se plaignant d'être souffrante, la femme a été hospitalisée à l'hôpital Jawaharlal Nehru où l'une de ses proches exercerait comme médecin. Elle a été autorisée à quitter l'établissement le 22 décembre.
Après sa sortie de l'hôpital, les agents l'ont conduite à la prison de Beau-Bassin. Mais en route des policiers qui l'escortaient ont été informés qu'elle avait obtenu la liberté conditionnelle. Qui a ordonné la libération de la suspecte dans ces circonstances? Cette libération rend les policiers perplexes. Comme la caisse était déjà fermée ce n'est que vendredi 23 décembre que la femme s'est acquittée de deux cautions de Rs 5000.