Soudan: Des violences meurtrières se poursuivent au Darfour

Au Soudan, des violences meurtrières ont de nouveau ensanglanté la province Darfour cette semaine. Cela fait maintenant deux ans que les affrontements tribaux ont régulièrement repris dans cette région désertique de l'ouest du pays. Ils se sont même aggravés en raison du vide sécuritaire créé par le coup d'État d'octobre 2021. Des communautés de pasteurs et d'agriculteurs s'affrontent dans une série d'attaques et de représailles autour du contrôle de terres, de pâturages et de points d'eau.

Le scénario macabre s'est répété une fois de plus, cette semaine. Des hommes en armes entrent à dos de chameaux et de motos dans un village, brûlent les maisons et tuent ceux qui se trouvent sur leur chemin. Les commerces sont pillés et les forces de sécurité arrivent trop tard pour contenir les tueries.

Cette fois, c'était mercredi dans le village d'Amouri, puis dans des localités des alentours, les jours suivants. L'agence officielle SUNA parle de sept morts, quand une source médicale, citée par l'AFP, dit que onze corps ont été amenés, à ce stade, à l'hôpital de Nyala, la capitale du Darfour-Sud. Mais elle a aussi prévenu que les combats se poursuivent et que le bilan doit être certainement plus lourd.

Les vieux conflits entre communautés arabes dont sont issus les paramilitaires janjawids commandés par le numéro 2 de la junte au pouvoir à Khartoum, le général Hemeti, et les communautés non-arabes d'agriculteurs sédentaires s'étaient quelque peu apaisés au fil des ans. Mais le cycle des attaques et des représailles autour de l'accès à l'eau et aux pâturages, ainsi qu'au peuplement des territoires exploitables, a repris plus violemment, ces dernières années, et notamment à la faveur de la confusion née du coup d'État du 25 octobre 2021.

À lire aussi: Soudan: plus de 100 morts dans des violences au Darfour

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.