Demain, dimanche 25 décembre, ce sera Noël et le Congo-Brazzaville, pays à dominante chrétienne, se prépare à célébrer la fête de la nativité comme dans le reste du monde. Au-delà de l'aspect religieux, les enfants sont à l'honneur. Cependant, dans un contexte d'inflation générale, les parents éprouvent des difficultés à offrir les plus beaux jouets qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.
Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial
De part et d'autre de cette allée du marché de Poto-Poto, le plus cosmopolite de Brazzaville, les étals et boutiques sont bien achalandées. Sous une chaleur suffocante, il est difficile de se frayer un chemin entre acheteurs et vendeurs ambulants.
Cette mère, nommée Prefina, tient ses deux enfants, une fille et un garçon, à qui elle vient d'acheter des chaussures. " Une paire de baskets pour mon enfant, je l'achetais souvent à 5000F. Là, j'ai pris deux paires à 8000F chacune. C'est cher et ça bouleverse le programme ", raconte-t-elle.
Visage protégé par une casquette, ce père de famille se plaint de la cherté des articles. " J'ai acheté deux ballons [de foot] pour mes deux fils. Malheureusement, les jouets coûtent plus cher que lors des dernières fêtes. On ne comprend pas s'il y a de l'argent dans le pays ou pas ", se lamente-t-il.
L'inflation touche tous les produits, témoigne ce vendeur. " Ce ne sont pas seulement les jouets. La nourriture, les habits, les sandales... Tout coûte cher ", affirme-t-il.
Florine dit avoir eu un peu de chance. Partie d'Ignié, à 45 km de Brazzaville, elle est venue acheter un vélo pour son garçon de 3 ans. " Je l'ai eu à 27000F. Cela revient moins cher par rapport à la dernière fois où je l'avais acheté à 30000F ", se réjouit-elle.
Les salaires de décembre sont en train d'être versés pour permettre aux familles de fêter, mais tenir jusqu'à la fin du mois de janvier risque d'être compliqué pour de nombreux foyers.
À lire aussi: Congo-Brazzaville: la capitale plongée dans les préparatifs de la fête de Noël