Selon son porte-parole, le Secrétaire général de l'ONU a "appris avec regrets" ce 23 décembre que Barbara Manzi, Coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies au Burkina Faso, avait été déclarée persona non grata par le gouvernement de transition de ce pays.
Stéphane Dujarric, porte-parole d'Antonio Guterres, a réagi par un communiqué déclarant que le Secrétaire général " a pleinement confiance dans le système des Nations Unies au Burkina Faso autant que dans l'engagement et dans le professionnalisme de Barbara Manzi, responsable désignée de l'ONU dans ce pays ".
" Le système des Nations Unies, dirigé par la Coordinatrice résidente, s'est efforcé de travailler avec les autorités de la transition Burkinabè afin d'appuyer les efforts de développement et de fournir une assistance humanitaire indispensable " affirme le communiqué de l'ONU, qui précise par ailleurs que " la doctrine de persona non grata ne s'applique pas aux fonctionnaires des Nations Unies ".
Les fonctionnaires de l'ONU ne sont responsables que devant l'Organisation
L'ONU rappelle ainsi que, en vertu des articles 100 et 101 de la Charte des Nations Unies, les fonctionnaires des Nations Unies sont nommés par le Secrétaire général, et ne sont responsables que devant l'Organisation. Les États membres des Nations unies s'engagent à respecter leur caractère exclusivement international. De plus, conformément à l'article 105 de la Charte, l'Organisation bénéficie de privilèges et immunités, y compris le droit pour ses fonctionnaires de rester au Burkina Faso afin d'exercer leurs fonctions au nom de l'Organisation.
Le porte-parole a souligné que seul le Secrétaire général, en tant que Chef de l'administration de l'Organisation, est habilité à décider, après une enquête minutieuse, du retrait de tout fonctionnaire des Nations Unies. Stéphane Dujarric a confirmé que le Secrétaire général réitère la volonté des Nations Unies à continuer leur engagement auprès des autorités de transition du Burkina Faso pour soutenir le pays et son peuple.