L'Éthiopie a finalisé son rapport sur l'accident du Boeing 737 MAX de sa compagnie aérienne Ethiopian airlines et conclut que le crash est bien dû à une défaillance technique. Le 10 mars 2019, le vol ET 302 à destination de Nairobi s'était écrasé dans un champ près de la capitale éthiopienne. Les 157 passagers et membres d'équipage avaient perdu la vie.
Avec le crash, cinq mois plus tôt, d'un Boeing 737 MAX de la compagnie indonésienne Lion Air tuant 189 personnes, les deux tragédies ont plongé Boeing dans la pire crise de son histoire.
C'est donc bel et bien une défaillance technique qui est à l'origine du crash, selon le rapport présenté vendredi par la ministre éthiopienne des Transports. Le rapport complet n'a pas encore été rendu public, mais il indique qu'" un capteur situé sur la gauche de l'appareil a envoyé des données erronées au système de contrôle de vol, juste après le décollage. Ce sont ces messages qui ont déclenché le système MCAS, un dispositif de sécurité anti-décrochage, qui a fait piquer l'avion du nez, entrainant une perte de contrôle de la part du pilote ". Le document souligne aussi que les membres de l'équipage étaient qualifiés pour voler.
Suite à ce crash, en 2019, tous les 737 MAX avaient été cloués au sol et leur livraison et production suspendus. Les avions n'ont été autorisés à reprendre du service qu'à la fin 2020, après que Boeing a effectué des corrections sur ces appareils, notamment sur le système MCAS. Ethiopian Airlines ne les a toutefois réintégrés qu'en février dernier.
Boeing estime à plus de 20 milliards de dollars le coût de cette crise. En janvier 2021, l'avionneur américain a passé un accord avec la justice américaine, acceptant de payer plus de 2 milliards de dollars, incluant un fonds de compensation de 500 millions pour les proches des victimes des deux accidents.