Il n'est un secret pour personne que les fêtes cette année laissent à certains un goût amer avec la hausse des prix, surtout ceux des denrées alimentaires. Plusieurs familles à revenus moyens se retrouvent, malgré elles, dans des situations difficiles. Comment feront-elles donc pour le repas de Noël ?
Dans un supermarché de l'est du pays, les consommateurs fourmillent entre les rayons en ce 23 décembre. Avant de placer un article dans leur chariot, certains restent longtemps à regarder les différents prix, question de pouvoir faire de meilleures affaires. "Lavi dir zordi, pa kapav net pran bonavini", explique une dame que nous avons approchée. Pour Noël, comme à l'accoutumée, en ce dimanche 25 décembre, la famille se réunira chez sa mère, confie cette habitante de St.-Pierre. Si les années précédentes, sa maman s'occupait du repas, des gajacks et des boissons, cette année sera différente, confie la dame. "Nous allons chacun apporter quelque chose pour le déjeuner. Nous sommes à deux sœurs et un frère. Ce sera dur pour maman de tout faire cette année. Elle a dépensé pas mal d'argent pour s'occuper de la santé mon père qui a attrapé le Covid-19 en début d'année. De plus, les prix ayant augmenté, nous avons donc décidé d'opter pour la formule bring and share pour les fêtes."
Cette décision, la famille d'un policier qui habite le nord et qui travaillait en ce 23 décembre, l'a aussi prise. Il confie que depuis l'année dernière sa famille et lui ont adopté cette pratique pour les fêtes. "Nous avons commencé à fêter de cette manière depuis Pâques de l'année dernière. C'est impossible de faire autrement dorénavant. Nou a 8 frer-ser antou. Plis nou zanfan, nou tou zwenn kot papa. Sakenn amenn kitsoz."
Pour des familles moins nombreuses, plusieurs alternatives ont été trouvées pour faire un peu plus d'économies en ces temps difficiles. "Chaque année, mes enfants et mon époux aiment bien que je prépare des lasagnes pour la veillée. Cette année, faute de moyens, j'ai dû compter chaque sou. Ce sera donc gratin de pâtes, un paquet de macaroni se vendant à meilleur marché qu'une boîte de lasagnes", confie une mère de famille à l'extérieur du supermarché. Un autre couple qui attend un taxi confie avoir décidé cette fois de faire dans la simplicité en comparaison aux années précédentes. "Dabitid nou ti pé fer laviann rôti tousala... Sa lané-la nou pou fer enn diri frir simp. Lané inn bien tro difisil pou fer foli... "