Une cérémonie officielle a accueilli ce dimanche 25 décembre soir sur l'aéroport de Téhéran les quatorze pêcheurs iraniens qui étaient détenus en Somalie par les shebabs depuis plusieurs années. Ils avaient été enlevés dans les eaux internationales en 2014 et, selon l'agence officielle iranienne, ils auraient été relâchés après " de longues négociations avec des représentants du gouvernement, de chefs tribaux et traditionnels somaliens ".
Des étrangers hagards avaient été retrouvés par la police somalienne dans le port d'Hobyo, dans l'État de Galmudug, dans le centre de la Somalie, fin novembre. Certains étaient blessés. Parmi eux, six Pakistanais et quatorze Iraniens. Ils prétendaient être d'anciens otages du groupe jihadiste des shebabs à peine libérés.
La police somalienne avait aussitôt lancé une enquête, craignant qu'il ne s'agisse plutôt de combattants étrangers comme les shebabs en comptent des centaines. Mais il s'est trouvé que les quatorze Iraniens étaient bel et bien des pêcheurs, détenus jusque-là par le groupe terroriste affilié à al-Qaïda. Ils avaient apparemment été enlevés dans les eaux internationales, au large de la Somalie, en 2014. Peut-être, d'après une source locale, par un groupe de pirates qui les aurait revendus aux shebabs.
Les prises d'otages de pêcheurs iraniens, qui opèrent très loin de leurs côtes dans l'océan Indien - parfois illégalement -, ont été fréquentes ces quinze dernières années. Leur sort dépendait souvent de luttes ou de reventes entre groupes criminels. Il y a deux ans, trois Iraniens capturés en 2015 avec 16 autres membres de leur équipage, dont huit étaient morts aux mains de leurs ravisseurs, avaient enfin été libérés après quasiment six ans de détention.