En Algérie, le directeur et fondateur de Radio M, Ihsane El Kadi, a été arrêté vendredi dans la soirée. Le lendemain, le siège de la radio a fait l'objet de perquisitions et du matériel a été saisi. Aucun motif officiel, pour l'instant, n'a été donné pour justifier cette interpellation. Pour Khaled Drareni, représentant du bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières, cette situation est particulièrement préoccupante.
Reporters sans frontières appelle à la " libération immédiate et inconditionnelle " du journaliste Ihsane El Kadi. Le directeur et fondateur de Radio M a été interpellé par les forces de l'ordre algériennes vendredi 23 décembre dans la soirée. Les locaux du média ont ensuite été perquisitionnés samedi.
" Nous sommes extrêmement inquiets de ce qui s'est passé ", déclare Khaled Drareni. Le représentant du bureau Afrique du Nord de l'organisation rappelle que " Reporters sans frontières avait dès les premières heures fait part de ses regrets des méthodes qui ont été choisies dans ce genre de situation. "
Les raisons de l'interpellation n'ont pas été communiquées pour le moment. " Tout est flou. Nous ne savons rien, ajoute Khaled Drareni. Nous n'avons pas d'informations sur ce qui peut être reproché même si nous avons quelques idées évidemment : le regard critique d'Ihsane El Kadi et ses articles. Mais je pense que tout cela ne peut en aucun cas justifier de telles méthodes. "
Les arrestations de journalistes sont de plus en plus fréquentes ces dernières années en Algérie. Khaled Drareni en a lui-même fait les frais. Après cette opération visant Radio M, " la situation est extrêmement préoccupante," pour le représentant de Reporters sans frontières. Il martèle que " l'Algérie a besoin d'une presse libre, d'une presse indépendante. Les Algériens et les Algériennes ont le droit d'être informés en toute liberté ".