Ile Maurice: Mare-Chicose - Aucun polluant toxique détecté sur les sites sous surveillance

26 Décembre 2022

Le centre d'enfouissement technique de Mare-Chicose a été la proie des flammes le 22 novembre. Après une vingtaine de jours de mobilisation des pompiers, le feu a pu être circonscrit.

Selon Ashok Ramdhean, Assistant Chief Fire Officer des Mauritius Fire and Rescue Services, il n'y a eu aucun blessé et les officiers de Curepipe, de Rose-Belle et de Mahébourg qui ont travaillé sur les lieux n'ont présenté aucun symptôme suite à l'incendie.

Toutefois, l'incendie maîtrisé ne signifie pas que le problème est résolu. L'impact environnemental n'implique pas que les fumées, mais aussi les eaux et les sols. Qu'en est-il ?

Selon le retour du ministère de l'Environnement, le National Environmental Laboratory (NEL) a commencé à faire un suivi des cours d'eau à partir du 23 novembre afin d'évaluer l'impact de l'incendie sur la qualité des eaux à proximité du site d'enfouissement. Quinze exercices de contrôle ont été réalisés jusqu'au 8 décembre. "Des échantillons ont été prélevés en amont et en aval dans les rivières suivantes: Rivulet Tranquille, Rivière La Chaux, et Rivière des Créoles. Les échantillons collectés ont été analysés pour huit paramètres physico-chimiques, quatre nutriments, cinq métaux traces et deux paramètres microbiologiques."

Le NEL a également effectué des analyses de l'air ambiant à l'aide d'un Portable Gas Analyser (PGA), GASMET DX4040, régulièrement utilisé par les organisations internationales pour les incidents liés aux matières dangereuses et aux urgences environnementales. Ces analyses de l'air ont été faites à plusieurs endroits, notamment sur le site d'enfouissement, dans les zones résidentielles avoisinantes comme les villages de Mare-Chicose, Cluny, Union Park, Rose-Belle, New Grove et Deux-Bras. Seize exercices de contrôle ont été réalisés jusqu'au 8 décembre. Les gaz qui ont été analysés impliquent les composés organiques volatiles comme le benzène et le méthane, les hydrocarbures polyaromatiques comme le naphtalène et d'autres gaz comme le dioxyde de soufre, le dioxyde d'azote, le monoxyde d'azote et le monoxyde de carbone.

Une station de surveillance mobile de l'air ambiant a également été placée à Cluny à partir du 25 novembre sur une base continue de 24 heures. Les particules fines (PM-10) à Cluny étaient conformes aux normes mauriciennes de la qualité de l'air ambiant en vertu de la loi sur la protection de l'environnement de 1998, variant de 5,8 microgrammes par mètre cube à 57,3 microgrammes par mètre cube.

Concernant la dernière analyse, celle du 8 décembre, pour l'eau, les résultats ont été comparés aux Guidelines for Inland Surface Water Quality (GISWQ) de l'Environment Protection Act 2022 (Amended 2008). Ils ont démontré que la qualité de l'eau des rivières était généralement conforme aux GISWQ. Seuls deux paramètres, le pH et l'oxygène dissout, n'étaient pas conformes aux GISWQ pour Rivulet Tranquille, ce qui est attribué au niveau et au courant faible de la rivière, et n'est pas directement lié aux activités de la décharge ou à l'incendie. Quant au niveau de concentration des gaz mesurés mentionné plus haut, le taux était inférieur à leurs limites de détection respectives.

Il est soutenu que les limites de détection de ces gaz analysés par le PGA étaient également bien inférieures à la limite de l'United States Environmental Protection Agency (US EPA), Lowest Observed Adverse Effect Level (LOAEL) pour l'exposition humaine. La LOAEL est la plus petite dose testée d'une substance qui a été signalée comme ayant des effets néfastes sur la santé des personnes ou des animaux. Pour le méthane, la concentration détectée le jour de l'incendie est revenue à un niveau normal près du site de la décharge et dans les zones résidentielles mentionnées. Comme le 8 décembre aucun polluant toxique n'a été détecté sur les sites sous surveillance, il a été décidé d'arrêter l'exercice. Toutefois, comme le veut la pratique habituelle, en cas d'incidents, les contrôles nécessaires seront effectués, indique le ministère de l'Environnement.

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