Les acteurs de l'enseignement supérieur au Tchad auscultent la qualité de la formation dans les établissements publics. À l'initiative du ministère de l'Enseignement supérieur, les journées de réflexion sur la redynamisation du secteur se sont ouvertes lundi 26 décembre à Ndjamena.
L'enseignement supérieur au Tchad, ce sont des milliers d'étudiants diplômés chaque année, mais dont les qualifications ne répondent pas aux besoins du marché de l'emploi. En dehors des secteurs comme la santé ou les bâtiments et travaux publics qui donnent un accès direct à l'embauche, la plupart des diplômés des universités tchadiennes sont de potentiels chômeurs.
Il faut que cela change, estime le Dr Tom Erdimi, ministre l'Enseignement supérieur et de l'Innovation. " Notre rêve commun est de faire en sorte que nos Universités grandissent afin d'en faire un vrai outil de développement, et non une fabrique de diplômes inopérants, incapables d'entreprendre, déclare-t-il. Si l'enseignement sert à transmettre des connaissances déjà élaborées, la recherche vise la découverte de solutions aux problèmes locaux et globaux ".
S'adapter aux besoins du monde du travail
Pour le président du Syndicat national des enseignants du supérieur, Guirayo Jérémie, le défi pour les cinq jours de travaux sera de proposer des pistes de modification des enseignements pour les adapter aux besoins de l'emploi. Il suggère de penser à des pôles où peuvent être enseignés des métiers liés à l'économie des régions où sont implantées les universités. Un autre universitaire s'inquiète aussi du manque d'enseignants qualifiés pour la dizaine d'universités que compte le Tchad : un autre défi à relever.