Face à l'expansion du conflit malien dans la région du Sahel et la menace qu'elle pose aux régions côtières d'Afrique de l'Ouest comme le Sénégal, il est évident de renforcer la capacité de réponses des soldats. En effet, dans le cadre de sa tournée économique dans la région de Tambacounda, le chef de l'Etat, Macky Sall, a procédé mardi à l'inauguration du camp militaire de Goudiry.
Selon un communiqué de la Direction de l'information et des relations publiques des armées (Dirpa), " cette nouvelle implantation dont la première pierre a été posée en juillet 2020, vient renforcer le maillage territorial du Sénégal afin de mieux s'adapter à l'évolution du contexte stratégique régional et répondre davantage aux besoins des populations en matière de sécurité ".
Le document renseigne qu'en " liaison avec les autres forces militaires et paramilitaires, le 4eme Bataillon d'infanterie qui y sera déployé, va permettre de lutter avec plus d'efficacité contre l'insécurité et les menaces transfrontalières, tout en facilitant la coopération sécuritaire avec les forces des pays voisins ".
Dans son discours lors de la pose de la première pierre, le 14 juillet 2020, le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, avait tenu à rappeler que " depuis 2010, notre sous-région connaît une intensification des violences et une multiplication des conflits. Les attaques des organisations extrémistes violentes, le trafic de drogue et d'êtres humains, ainsi que la criminalité transfrontalière constituent des cercles de feu imbriqués qui menacent au quotidien notre pays ", indiquant, dans la foulée, que " la situation de la bande sahélo-saharienne nous interpelle à plus d'un titre, par sa complexité et les résultats dévastateurs qu'elle peut avoir sur nos pays ".
Selon lui, la zone militaire n°4, située sur la façade Est du territoire national et frontalière avec quatre (04) des cinq (05) pays qui nous sont limitrophes, demeure plus que jamais une priorité dans la politique de défense de notre pays. Son ouverture aux pays de la sous-région constitue à la fois un atout au plan économique et une vulnérabilité au regard de la situation géo sécuritaire de la sous-région.
" La menace des organisations extrémistes violentes qui y sévissent nous commande de renforcer notre veille, notamment au niveau de nos frontières. L'implantation du Camp de Goudiry obéit à la fois à une vision stratégique et opérationnelle. Elle confirme notre volonté permanente de renforcer la protection du sanctuaire national et d'apporter une riposte plus appropriée face aux menaces protéiformes ", avait fait savoir Sidiki Kaba.
Pour rappel, le président de la République est arrivé lundi 26 décembre dans la capitale orientale où il va présider un Conseil des ministres décentralisé, ce mercredi 28 décembre.