Il s'observe une certaine ébullition dans l'opposition depuis le démarrage de l'opération d'identification et d'enrôlement des électeurs. De plus en plus, on se rend compte que le train des élections 2023 a véritablement quitté la gare. L'engouement de la population dans les différents sites est perceptible, en dépit des aléas parfois d'ordre technique. L'opposition tente de s'organiser à sa façon.
Moïse Katumbi a été investi par son parti politique "Ensemble pour la République" pour porter la bannière de sa formation politique aux prochaines joutes électorales. Moins de 48 heures après cette annonce de l'ex-gouverneur du Katanga, " le président élu " qui s'est battu pour la vérité des urnes, a semé le doute dans certains esprits en annonçant qu'il est prêt à abdiquer en faveur de Moïse Katumbi si le peuple le lui demandait.
L'entourage du " commandant du peuple " sidéré par cette prise de position s'est retenu de toute déclaration. Alors que les états-majors des partis alliés à l'Ecidé réfléchissaient encore sur la stratégie à adopter pour formaliser la prise de position de leur leader, l'on apprend que ce dernier venait de signer une nouvelle déclaration avec le prix Nobel Mukwege et l'ancien Premier ministre Matata.
Les trois leaders exigent notamment, la recomposition " immédiate " de la CENI, de la Cour constitutionnelle, le consensus autour de la loi électorale... Bref, le retour à la case départ
Lisanga Bonganga, à la suite de l'incertitude créée par Fayulu, cherche à se positionner alors que le bateau de l'opposition tangue au gré de vagues. Il a préféré sauter dans le premier avion pour se rapprocher du leader d'Ensemble pour la République. Les deux leaders se sont déclarés candidats à la présidence de la République. A la différence de Moïse Katumbi qui a déjà été investi au congrès de son parti, Jean-Pierre Lisanga Bonganga attend encore le quitus de son propre parti.
Coordonnateur de la Dynamique pour une sortie de crise (DYSOC) à côté de Fayulu, Lisanga Bonganga vient de créer l'Alliance des pro Etienne Tshisekedi wa Mulumba (APETM), pour charmer, vraisemblablement, Félix Tshisekedi et l'UDPS. Coup d'épée dans l'eau. Difficile de comprendre avec précision l'identité utilisée par Lisanga auprès de Katumbi.
Il est vrai que Moïse a ancré sa popularité dans l'espace swahiliphone. Il a besoin des amarres à l'Ouest pour faire passer son message. Lisanga Bonganga, félin politique déjà sous Mobutu, refuse d'être enterré. Leader du grand Equateur, c'est possible. Fait-il le poids face à Jean-Pierre Bemba, à Lihau ou encore à Guy Loando, à Jean-Lucien Bussa, pour ne citer que ceux-là ?
Une confusion dans le jeu d'alliances entre opposants. Mais, on sent que tout est motivé par la quête d'argent pour les prochaines élections. La campagne électorale appauvrit. D'où, la nécessité d'un sponsor pour se maintenir financièrement.
