Après sept jours de suspension par le Conseil supérieur de la liberté de communication (CSLC) des programmes de la chaîne de télévision privée Vox TV émettant à Brazzaville, l'organe de régulation des médias congolais a levé cette mesure, le 27 décembre, à l'issue de sa réunion extraordinaire présidée par son vice-président, Jean-Pierre Ngoma.

Dès ce 28 décembre, les programmes de Vox TV reprennent normalement. Toutefois, le CSLC a infligé un blâme à l'organe de presse. Il convient de rappeler que cette chaîne privée avait été provisoirement suspendue parce qu'elle avait fait passer en boucle un reportage sur une campagne de libération de " prisonniers politiques " s'appuyant sur une pétition signée par 2 850 personnes à l'initiative d'un dirigeant politique.

Or, a précisé le CSLC, le Congo n'a pas de prisonniers politiques. Les personnes auxquelles l'acteur politique faisait allusion sont des citoyens jugés et condamnés par la justice pour atteinte à la sûreté de l'Etat et bien d'autres griefs bien qu'ils soient des hommes politiques.

Par ailleurs, l'organe de régulation des médias a indiqué que ce reportage faisait écho à une campagne de nature à inciter l'opinion nationale à exiger " la libération de prisonniers politiques " constituant de fait une menace à l'ordre public.

Toutefois, indique-t-il, le président du groupe Vox qui a tiré les conséquences de la situation ainsi créée par le manque de vigilance professionnelle de la direction des informations de sa chaîne et qui a plaidé coupable a fait amende honorable par son attitude responsable.

Notons que le CSLC a attiré l'attention de la direction générale de Vox TV sur la nécessité professionnelle de veiller, de manière constante et rigoureuse, à l'équilibre de l'information pour éviter toute velléité de manipulation de l'opinion par quiconque à travers la presse.