Guinée: Un procès qui capte toute l'attention au pays

"Je ne suis pas entré à l’intérieur du stade" où a eu lieu le massacre du 28 septembre 2009, a déclaré le Guinéen Moussa Tiégboro Camara, colonel de gendarmerie et ministre chargé de la lutte contre la drogue et le grand banditisme au moment des faits.
27 Décembre 2022

Le procès du massacre du 28 septembre qui doit reprendre le 09 janvier 2023 mobilise toute l'attention de l'opinion publique.

En Guinée, c'est le 09 janvier 2023 que va reprendre le procès du massacre du 28 septembre 2009. Le capitaine Moussa Dadis Camara, 57 ans, répond avec une dizaine d'anciens responsables militaires et gouvernementaux d'une litanie de meurtres, actes de torture, viols et autres enlèvements commis le 28 septembre 2009 par les forces de sécurité au stade du 28-Septembre dans la banlieue de Conakry, où s'étaient réunis des dizaines de milliers de sympathisants de l'opposition, et aux alentours.

Selon le rapport d'une commission d'enquête mandatée par l'ONU, au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées, au moins 109 femmes ont été violées.

Son ancien aide de camp, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias "Toumba" avait accusé plus tôt dans le procès l'ex-chef de la junte d'avoir préparé le massacre.

Moussa Dadis Camara a affirmé pour sa part au tribunal n'avoir donné d'ordre "à qui que ce soit" le 28 septembre 2009, jour du massacre commis par les forces de sécurité guinéennes au stade de Conakry.En attendant de situer les responsabilités, le procès qui s'est ouvert en septembre dernier, mobilise toute l'attention de l'opinion publique en Guinée, de l'avis de certains observateurs, et relégue au second plan certaines priorités au sujet de la gestion de la transition en cours. Quel regard la société civile porte-t-elle sur ce procès et son impact sur la vie politique en Guinée?

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