Le CNLS réagit en apportant des explications sur les dépenses inéligibles mentionnées dans le rapport du conseil des ministres du 21 décembre dernier.
Après que le conseil des ministres annonçant une investigation ordonnée auprès du CNLS (Conseil national de lutte contre le SIDA) face à une suspicion de détournements de fonds auprès de cette instance, le CNLS a apporté hier des éclaircissements par rapport aux dépenses considérées comme inéligibles lors d'une conférence de presse effectuée à son siège à Ampefiloha, hier. D'après les explications, les dépenses considérées comme inéligibles ont été employées lors de l'exercice précédent, et de ce fait, le fonds mondial exige un remboursement.
" Il faut préciser qu'on pourrait définir les dépenses non éligibles comme des dépenses effectuées dans le cadre des activités et qui n'ont pas eu suffisamment de pièces justificatives dans les régions et au niveau central et qui pourraient avoir des vices de procédure. Pour le cas des dépenses considérées comme inéligibles, il s'agit des dépenses effectuées lors de l'exercice 2019-2020. Alors que nous sommes particulièrement une nouvelle équipe et que depuis l'année de l'exercice 2021, aucune dépense non éligible n'était enregistrée", indique Jasminah Rasoanarivo, Secrétaire exécutif par intérim du CNLS.
L'audit diligenté par le président de la République auprès du CNLS par l'IGE (Inspection Générale de l'Etat) est un contrôle normal. " Dans le cas où l'Etat devrait principalement rembourser une somme, la procédure de déclenchement débute avec le rapport d'audit externe ou rapport indépendant. Arrivée à la finance, le remboursement de l'Etat se fait par le biais d'un contre-audit, d'où l'intervention de l'Inspection Générale de l'Etat. Après le contre-audit, un rapport sera dressé par rapport à cette somme ", indique Hendry Rakotoaritsoa, responsable de contrôle interne auprès du SE CNLS.
Nombreux contrôles
Selon le document fourni par le SE CNLS, dans un tableau de résumé des Observations et recommandations par le fonds mondial. Dans le cadre des subventions nouveaux modèles de financement, il s'agit d'un total général de 143.740,92 dollars dont 26.812,08 ont été remboursés et 116.928,84 sont en cours de remboursement. Ainsi, les résultats de l'audit par l'IGE seront attendus par rapport à cette affaire. Toutefois, le SE CNLS indique que nombreux contrôles sont effectués auprès du SE CNLS, mis à part celui de l'IGE.
Il est à rappeler que le Fonds mondial est un fonds qui met en commun les ressources récoltées auprès des gouvernements donateurs, du secteur privé ou encore des fondations pour investir dans la mise en œuvre de programmes de lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme ainsi que dans le renforcement des systèmes de santé. Le fonds a pour vocation de financer des initiatives mondiales, en partenariat avec diverses entités internationales et nationales dont les autorités publiques, la société civile, et biens d'autres. Pour Madagascar, l'État contribue en parallèle avec les subventions dotées par le fonds mondial. Dans le pays, les chiffres en ce qui concerne les personnes vivant avec le VIH SIDA indiquent que près de dix mille huit cents personnes ont été répertoriées et dépistées. Avec un fort taux de dépistage, Madagascar devrait enregistrer près de 42 000 PVVIH.