Madagascar: Jimmy Randriantsoa - " 10 à 15% des constructions au bord du Bypass sont illicites"

Le maire de la commune rurale d'Alasora explique les procédures à suivre pour l'obtention d'un permis de construire au bord du Bypass. Il affirme que les constructions au bord de cette route sont maîtrisées.

Quelles sont les procédures à suivre pour avoir un permis de construire au bord du Bypass ?

L'obtention d'un permis de construire n'est pas facile, car les conditions d'aménagement doivent être respectées. Le projet de construction doit obtenir le feu vert de la commission de délivrance de permis de construire, regroupant le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'équipement, les communes traversées par le Bypass, le ministère de l'Environnement et du développement durable, l'Autorité de protection contre les inondations de la plaine d'Antananarivo (Apipa), comme il est question de remblayage. La durée de la délivrance d'un permis de construire peut s'étaler de plusieurs mois, à des années.

Quelles sont les conditions ?

Les propriétaires doivent implanter leurs fondations à 25 mètres de la route. Ils doivent construire des canaux d'évacuation d'eau, avant le remblai et avant tous travaux de constructions. Il y a, également, une norme à suivre sur la hauteur du remblai et sur les constructions proprement dites.

Ces constructions au bord du Bypass sont-elles licites ?

L'Etat a transformé une partie des terrains au bord du Bypass en zone constructible, en 2016. Un plan d'urbanisme de détails (PUD) a été élaboré, en parallèle. Ainsi, toutes les constructions au bord de cette route sont détaillées. Elles suivent les textes relatifs à l'urbanisme et à l'habitat. Il y a eu création d'une voie pénétrante. Les constructions au bord du Bypass sont, donc, en général, maîtrisées. On va dire que plus de 80% de ces constructions ont obtenu un permis de construire. Il y a très peu, voire aucune construction illicite sur le premier plan. C'est à l'intérieur qu'on peut trouver des constructions illicites, mais elles ne sont pas très nombreuses, non plus. On va dire qu'elles ne représentent que 10 à 15% des constructions.

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Quelles mesures envisagez-vous face à ces constructions illicites ?

La commune rurale d'Alasora ne doit pas être seule dans l'application des mesures. Nous demandons la collaboration avec d'autres entités, notamment, dans les inspections. Un drone devrait, par exemple, être déployé pour constater l'évolution des constructions. Pour ce qui est de la démolition, le maire a le pouvoir de démolir, mais la commune ne dispose pas de moyens pour la réaliser.

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