Madagascar: Alasora - La commune envahie par des migrants

Alasora s'urbanise rapidement. Depuis l'autorisation de construction au bord du Bypass, sa population a, fortement, augmenté.

Nouvelle ville. La commune rurale d'Alasora se métamorphose. Le nombre de sa population explose, après l'ouverture du Boulevard de Tokyo, et surtout, depuis le développement des constructions, au bord de cette route. Il est passé de près de soixante mille lors du Recensement général de la population et de l'habitation, en 2018, à soixante dix mille, cette année, selon les estimations de la commune. Soit un taux d'accroissement annuel de +3,33%, si le taux d'accroissement de la population malgache, en général, est estimé à 2,8%.

Cette commune est envahit par des migrants ruraux. " Ils viennent ici à la recherche de travail, face à l'expansion des activités et l'augmentation de la population. Certains sont venus pour fabriquer des briques et ne sont plus repartis. D'autres n'avaient pas de travail dans leurs anciens villages. Ici, ils travaillent comme des conducteurs de cyclo-pousses, des débardeurs, des commerçants ", lance le maire d'Alasora, Jimmy Randriantsoa.

Problématique

Cette forte augmentation de la population est problématique. " Ils construisent des maisons, sans respecter les procédures de délivrance d'un permis de construire. Résultats : 70% des canaux sont bouchés à Ambatonjara, à Ankazobe, à l'Ouest-Mahazoarivo, au Sud-Ambohipo, à Ankadievo, à Mandikanamana et au niveau des fokontany au bord du Bypass ", indique Jimmy Randriantsoa. Ces constructions illicites dateraient de plusieurs années. " C'est bien avant l'élaboration du Plan d'urbanisme détaillé. Les propriétaires ont construit leurs maisons, sans permis ", précise le maire d'Alasora. Pour lui, les inondations ne sont pas les seules menaces pour sa commune, suite à cette explosion de la population et à l'expansion des constructions illicites.

Il évoque, également, des problèmes d'ass ainissement et d'hygiène. " Beaucoup de maisons n'ont pas d'infrastructures d'assainissement et d'hygiène. Certains ménages n'ont pas de puisards, d'autres n'ont pas de toilettes. Des maisons sont inaccessibles, ce qui rend difficile les travaux d'assainissements et de collecte des ordures ménagères. Nos agents vont jusqu'à ramasser des selles avec du sac plastique, presque tous les matins ", alerte Jimmy Randriantsoa. Selon lui, à ce rythme, sa commune va subir les mêmes problèmes que certains quartiers d'Antananarivo-ville, comme Isotry, Andranomanalina.

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