Le sujet de la pénurie des produits alimentaires de première nécessité en Tunisie est devenu presque un marronnier. Cette grave pénurie frappe toujours certains produits de première nécessité depuis le début de l'année, à l'image du lait, du sucre, du beurre, du café, de la semoule, de la farine, de l'eau minérale, de l'huile de table... pour tarauder l'esprit du citoyen qui se heurte à une détérioration continue de son pouvoir d'achat, et par conséquent de la poussée continue du taux d'inflation.

Aujourd'hui, la Tunisie est désormais la cible d'une guerre qui n'est plus classique comme avant, mais vise son économie. Sans aucune déclaration officielle pour rassurer les citoyens, ni pour déterminer les raisons de la crise des pénuries et des prix élevés des produits concernés ou proposer des solutions pour y remédier et mettre fin à cette crise dans les marchés des produits de consommation.

Depuis le début de l'année 2022, plusieurs produits de base ont disparu des étals. À ces pénuries sont venues s'ajouter des hausses sauvages des prix de plusieurs autres produits.

Face à cette situation, le gouvernement a donné des signes d'impuissance et d'absence de volonté de lutter contre le fléau de monopole et de spéculation illicite. Malgré toutes les annonces faites, la crise demeure toujours et s'aggrave davantage. On se plaignait surtout de la pénurie du lait, d'une perturbation de l'approvisionnement du marché.

On s'attend aujourd'hui à ce que l'exécutif prenne des mesures répressives contre les manœuvres et les comportements malveillants répétés des spéculateurs qui participent de leur égoïsme et de leur avidité aux dépens des producteurs et des consommateurs.

De même, les tensions sur les prix persistent. Le panier de la ménagère reste cher pour moins de denrées alimentaires et les prix à la pompe, entre autres, restent à un niveau élevé. Pas de détente à l'horizon. Les Tunisiens devront apprendre à vivre avec l'inflation. Car les pressions inflationnistes vont continuer au cours des années à venir.