Tunisie: Problème de stades sur notre championnat - La couleur du gazon...

28 Décembre 2022

En Ligue 1, globalement, nous sommes en présence d'un vrai football champêtre, celui des faux rebonds et des touffes de gazon.

Le sort du football tunisien est de nos jours suspendu à la disponibilité aléatoire de nos structures sportives comme constaté récemment avec le report du classico EST-ES et puis du match CA-USBG. Là, les tenants de notre sport-roi ont tranché dans le vif: les matches ne se joueront pas en 2022, faute de stade. Nous en sommes donc là, alors que chez nos voisins algériens et marocains, les stades sortent de terre comme des champignons, avec, outre le recours au synthétique, généralisé dans toutes les communes, des pelouses verdoyantes et symétriques comme des tables de billards chez le gros des troupes, les clubs de D1 et de D2. Par contre, dans nos contrées, quand un stade est opérationnel, avec une aire de jeu en tartan ou naturelle, les dysfonctionnements persistent souvent.

Ce faisant, rien qu'à voir ces derniers jours l'état du terrain de Sidi Bouzid, l'on se demande ou l'on va avec ce triste état et constat. Et après coup, que l'on ne vienne pas s'étonner du nombre de blessures musculaires et de tendinites pour des joueurs qui vivent un calvaire permanent. Décidément, notre football agonise et ça prend des proportions démesurées. Chez nous, outre les défauts de paiement au sein de nos clubs, les guichets interdits et les gradins désertés, pour le gazon, il faudra revenir pour apprécier sa couleur. En été, la "sécheresse" n'aidant pas, les pelouses sont brunes par endroits. En hiver, elles sont trempées, boueuses, gorgées d'eau, et leur couleur vire au noir. Ce qui ne semble pas pour autant être une contre-indication à la tenue d'un match.

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Faute de plan B...

Nos pelouses font donc encore et toujours débat. Or, faute de plan B quand une structure n'est pas opérationnelle pour différentes raisons, il n'y a forcément pas de solutions de repli. D'autres s'avancent à dire que si l'état visuel de la pelouse est inquiétant, le match peut avoir lieu. Or, ils oublient souvent que jouer sur un terrain impropre à la pratique du football est dangereux pour l'intégrité physique des joueurs, les acteurs du jeu.

De quel football professionnel parle-t-on ? Celui où les champs de patates pullulent? C'est le cas, car aujourd'hui, l'herbe verte est quelque chose de lointain qui tend à se raréfier dans nos contrées. Bref, la pelouse ne fait même plus de la résistance, les aires en gazon naturel n'étant que rarement répertoriées en Tunisie. Comment donc un club régional tel que l'OB par exemple peut conserver une belle pelouse à l'année ? Il faut entretenir et s'en remettre surtout aux pros du métier. L'USM s'y est attelé depuis quelque temps, alors que l'ESS semble renouer avec ce reconditionnement prioritaire et indispensable à la pratique du football. Sur ce, pour d'autres, malheureusement, maintenant, jouer au football sur herbe, c'est avant tout un luxe, d'où le recours au tartan mais pas de dernière génération. L'état de quelques terrains d'écuries de Ligue 1 nous apporte d'ailleurs des éléments de preuve, avec des aires synthétiques bien plus dangereuses qu'un terrain en terre battue. En clair, les appuis sont impossibles, la conduite de balle est rendue difficile par l'état du caoutchouc et les articulations sont fortement exposées et sollicitées en conséquence. Bref, seul le gazon naturel garde des avantages de confort et de commodité par rapport au gazon artificiel, et c'est pour cela qu'il ne faut donc pas généraliser l'utilisation du tartan au niveau professionnel. Maintenant, c'est beau de le dire, mais pour la mise en pratique, il faut une volonté des pouvoirs publics.

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