Congo-Brazzaville: Des Congolais se réjouissent du rapprochement avec les institutions du pays d'origine

À l'heure du bilan des actions des Congolais de l'étranger en France, figure en bonne place la rencontre entre anciens combattants et le ministre Jean-Dominique Okemba, à Paris. Ce rapprochement avec le pouvoir a fait l'objet d'une émission "Diaspora +", le nouvel espace télévisuel animé par la journaliste Peggy Hossie.

Pour Rostel Bakoua, un des fondateurs du mouvement initial dit "Les combattants", actuel président du collectif des forces vives de la diaspora congolaise, les négociations, après plusieurs tentatives, ont été menées cette fois-ci en mettant autour de la table de bons interlocuteurs. Que ce soit du côté des anciens combattants ou du côté de l'État congolais, elles ont impliqué les personnes-ressource désireuses d'aboutir à une déclaration solennelle, le 9 octobre dernier, à Paris.

Au nom des signataires de cette déclaration, les ex-combattants engagés au premier plan, l'intermédiation a été facilitée, d'une part, par Rostel Bakoua et, d'autre part, par Florent Ondaye ayant soumis, en amont, les termes de préconisations à Jean-Dominique Okemba, conseiller spécial auprès du président du Congo, Denis Sassou N'Guesso, agissant en tant que secrétaire général du Conseil de sécurité nationale.

Par ce processus du dialogue républicain initié à la demande des ex-combattants, " il était opportun de nous appuyer sur les services du conseiller spécial, qui a su cerner nos attentes en les conciliant avec celles du chef de l'État, Denis Sassou N'Guesso, désireux en matière de paix et de rassemblement, d'impliquer tous les Congolais, y compris ceux de l'étranger ", concède un des membres du collectif.

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Le mouvement compte à ce jour 178 membres. Initialement, il avait été créé à la suite du décès du député congolais, Anicet Wilfrid Pandou dit Willy Matsanga, le 9 octobre 2014 à Orléans, en France.

Mettre en avant le civisme et le vivre-ensemble

Durant plusieurs années, les membres de la résistance congolaise en France se revendiquant sous les labels "résistants", "indignés", "combattants" ont mené des méthodes d'activisme verbal et physique à outrance. Pour attirer l'attention de l'opinion internationale, ils s'en prenaient aux personnalités politiques congolaises, à la fois à travers les réseaux sociaux par une "guerre de la communication" où tous les coups étaient permis, et également jusqu'à en venir aux agressions physiques. En juin 2016, l'ambassade du Congo à Paris avait fait l'objet d'une attaque à la voiture bélier et aux cocktails Molotov.

Sur le plateau de "Diaspora +", Rostel Bakoua, Brunelle Bissangou, Anicet Goma et Cherille Barbot, presque d'une seule voix, ont relégué au second plan ces anciennes méthodes. Désormais, la nouvelle bataille consiste plutôt à mettre en avant le civisme, le vivre-ensemble, après la mutation opérée grâce aux négociations menées d'arrache-pied entre les anciens combattants et l'État congolais par l'intermédiation du ministre Jean-Dominique Okemba.

En tant que société civile, l'heure est à l'ouverture à tous les citoyens congolais. Place à la création, ensemble, d'un pont entre les Congolais de l'étranger et le pouvoir de Brazzaville. Parmi toutes les associations de structuration des Congolais de l'étranger, le Collectif confie être la mieux structurée et se propose de rassembler toutes les forces, issues de toutes les couches des Congolais à l'étranger, qui veulent créer ensemble une force de synergies en faveur du Congo.

" Nous, Congolais de l'étranger, disposons d'un potentiel économique, technique, intellectuel et socioculturel reconnu... Le temps est venu de nous permettre de jouer un rôle essentiel dans le développement de notre pays d'origine ", ont-ils confié.

Et, en tant que précurseurs, ils veulent devenir exemplaires, ouverts, pédagogues et solidaires auprès des autres Congolais de la diaspora, Canada, Afrique du Sud, Maroc ou ailleurs.

" Au lieu de nous considérer comme des traitres, chers compatriotes de l'étranger, rejoignez-nous aux fins de nous organiser et mettre nos efforts en synergies en faveur de notre Congo ", ont scandé en chœur les membres du collectif présents sur le plateau de Peggy Hossie.

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