Congo-Brazzaville: Musique - Les reggae men en fête à Pointe-Noire

La neuvième édition du festival de reggae Kongo dia Ntotila aura lieu du 9 au 13 mai 2023 dans la capitale économique du Congo, à l'initiative par la Fondation Makeda que dirige le rastafari Jah Thiano.

De nombreux artistes reggaemen du Congo et d'ailleurs prendront part au festival dont la star belge, Sista Mika. Plusieurs activités seront organisées en marge des concerts, à savoir des expositions, des ateliers, des conférences-débats sans oublier les dons divers qui seront faits dans les orphelinats et aux personnes démunies.

Le festival Reggae Kongo dia Ntotila vise à revaloriser le reggae, un courant musical parfois mal perçu, et souvent à tort, dans l'opinion. " Notre culture a pour base la croyance en Dieu en faisant sa volonté. C'est un mouvement qui tire son fondement sur l'amour comme le chante Bob Marley dans "One love", (un seul amour, un seul dieu) ", aime répéter Jah Thiano, l'initiateur du festival.

Le mouvement rastafari est une pensée messianique originaire des Caraïbes. Son nom vient du ras Tafari Mekonnen (de l'amharique ras) qui signifie tête mais désigne aussi un responsable politique, couronné en 1930 négus d'Ethiopie, roi des rois, lion conquérant de la tribu de Juda, sous le nom d'Hailé Sélassié. Le mouvement rastafari est assimilé par certains à une religion, par d'autres à une philosophie ou un syncrétisme pour ses références à la bible. Les rastafaris conçoivent leur mouvement comme la révélation d'un mode de vie fondé sur la loi et non comme une religion.

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De nombreuses personnalités ont inspiré les rastafaris, tel le Jamaïcain Marcus Garvey, né en 1887, émigré à Harlem. Il devient un des premiers meneurs importants de la " cause noire ", considéré comme le premier animateur du mouvement rastafari. Il y a eu aussi Léonard Percival Howell, l'Ethiopien Hailé Sélassié, qui lors de sa visite en Jamaïque en avril 1966 provoqua un véritable cataclysme.

L'accueil triomphal reçu par le souverain fit déborder les autorités jamaïcaines. Cette visite a été pour beaucoup de Jamaïcains l'occasion de se confronter à différentes croyances véhiculées par le mouvement et de se faire sa propre idée. Ainsi, Rita Marley, observant la main d'Hailé Sélassié, fut persuadée d'y voir les stigmates du Christ. Bob Marley devint rasta cette même année 1966.

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