Congo-Kinshasa: Allons à l'essentiel !

L'opération de l'enrôlement et de l'identification, au quatrième jour de son lancement, le samedi 24 décembre dernier, poursuit inexorablement son bonhomme de chemin dans la première aire opérationnelle constituée notamment, des provinces du Kongo Central, du Kwango, de Maï-Ndombe, de l'Equateur, du Nord et du Sud-Ubangi, de Tshuapa, de Mongala et de la Ville-Province de Kinshasa.

A Kinshasa, pendant ce temps, l'opposant Martin Fayulu a reçu sa carte d'électeur au collège de la Gombe au bout de 22 minutes.

Il a saisi, d'ailleurs, cette opportunité pour exhorter la CENI à enrôler tout Congolais en âge de voter avant de stigmatiser les kits faisant défaut dans certains lieux. Le cardinal Ambongo était, quant à lui, au Collège Saint Raphaël de Limite.

Le Prélat catholique a reconnu que le service a été bien rendu, avant de relever, paradoxalement, que ladite carte d'électeur ressemblait à une copie du fait que l'image est en blanc noir contrairement à celle de 2018.

Le constat est, certes, vrai mais, le plus important est de doter les Congolais des cartes d'électeurs non falsifiables.

Déjà, le fait de disposer de cartes que les faussaires ne sauront nullement manipuler à leur guise, crédibilisent ce processus électoral.

Le go du Cardinal et du " président élu " va stimuler la population à s'enrôler même si, la veille, Fayulu a remis en cause, dans une déclaration conjointe avec le prix Nobel de la paix Denis Mukwege et l'Ancien Premier Ministre Matata, la composition du bureau de la CENI.

L'appel de deux personnalités, tout en reconnaissant quelques failles enregistrées dans cette opération de la révision du fichier électoral, vise, apparemment, à encourager et sensibiliser la population à l'âge de voter à s'enrôler massivement.

Des pays réputés de la vielle démocratie continuent à se démener pour organiser des élections qui puissent mettre tout le monde d'accord. Mais, ils n'y sont toujours pas parvenus.

Les Etats-Unis d'Amérique, considérés comme pays où la démocratie s'est solidement enracinée, se cherchent encore dans la perfection de son système électoral. L'évasion du capitole où siège le Congrès qui réunit la Chambre de représentants et le Sénat, par des centaines des partisans de Donald Trump, constitue la preuve éloquente qu'il n'existe pas de système achevé.

Humainement, Denis Kadima dont l'expertise a convaincu les différents spécialistes œuvrant dans le secteur des élections, n'est pas, non plus, sorti de la cuisse de Jupiter pour organiser des élections les plus parfaites au monde.

Malgré sa volonté de perfection qui l'anime lui et les autres responsables de la CENI, il n'est pas exclu que quelques scories persistent et clairsement encore le déroulement de cette étape.

Autrefois, la levée des boucliers tournait autour de la machine à voter tant décriée en 2018 et qui s'impose aujourd'hui, pour ce cycle électoral de 2023, comme le meilleur outil.

Allons à l'essentiel !

Rendez-vous pris donc pour le 20 décembre 2023 !

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 110 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.