Congo-Kinshasa: Trois ministres quittent le gouvernement après la candidature de Katumbi

Moise Katumbi (photo d'archive)

Trois proches de Moise Katumbi ont quitté le gouvernement mercredi 28 décembre. Le ministre d'État chargé des Transports et voies de Communication Chérubin Okende Senga, le ministre du Plan Christian Mwando Nsimba Kabulo, ainsi que Véronique Kilumba Nkulu, vice-ministre de la Santé, disent vouloir tirer les conséquences du départ d'Ensemble pour la République, le parti de l'ex-gouverneur, de la plateforme au pouvoir, l'Union sacrée. À l'inverse, trois autres ministres pro-Katumbi ont préféré garder leurs postes.

Tout a commencé lundi dernier. Ministre d'État chargé des Transports et voies de Communication Chérubin Okende Senga et son collègue du plan Christian Mwando Nsimba Kabulo, ainsi que la Vice-ministre de la Santé Véronique Kilumba Nkulu ont rencontré le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde. Ils lui ont exprimé leur volonté de quitter le gouvernement. Mercredi, l'échange avec Félix Tshisekedi a duré une demi-heure.

Ces ex-membres du gouvernement ont réitéré leur décision " de rester loyaux aux engagements vis-à-vis de la famille politique de Moïse Katumbi ". Ce dernier a rompu son alliance avec Félix Tshisekedi et a annoncé sa candidature à la prochaine présidentielle prévue en décembre 2023.

Félix Tshisekedi les a remerciés pour " les services rendus à la nation ".

C'est la deuxième fois que Christian Mwando Nsimba Kabulo quitte les institutions en pareilles circonstances, manifestant sa proximité avec les idées de Moïse Katumbi. En 2015, il avait déjà démissionné de son poste de ministre provincial des Finances, tournant le dos à la famille politique de Joseph Kabila, accusé de vouloir se maintenir au pouvoir. " On ne peut pas avoir des hommes politiques changeants. Ce qui est juste est juste ", a-t-il dit à RFI.

De son côté, Chérubin Okende Senga avait déjà échappé de justesse à une motion de défiance en octobre dernier. À l'époque déjà, il semblait se montrer droit dans ses bottes: " Cela ne doit pas incarner une peur. Si c'est cela la conséquence, je vais assumer ", avait-il déclaré avant de se présenter devant les députés.

Le vice-premier ministre chargé des Affaires étrangères Christophe Lutundula, le ministre de l'Enseignement supérieur et universitaire Muhindo Nzangi Butondo et le ministre des Affaires sociales Modeste Mutinga Mutushayi ont quant à eux réitéré leur fidélité à l'actuel chef de l'État.

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