Invité de l'honorable conseiller, Mamadou Lamine Diallo pour l'inauguration de son espace culturel dénommé " ka werdhe ", le communicateur traditionnel, Farba Adama Ly a fait une halte au musée du Foutah où il a revisité la culture pastorale et apporté sa contribution aux efforts de conservation de l'identité culturelle peuhle.
Détenteur d'une guitare traditionnelle ( hoddu), le natif de Dinguiraye a visité le répertoire musical du Foutah et spécifié les types d'instrumentsde musique et leur origine notamment chez les aérophones.
Concernant la perte progressive de l'identité culturelle, le maître de la parole a fait une recommandation aux jeunes:
Il faut s'ouvrir aux gens, d'atteindre à se rabaisser et porter les charges pour les maîtres et apprendre d'eux sachant qu'aucun maître n'enseignera tout son savoir.
Il y a des Farbas qui sont juste des instrumentistes, d'autres sont des orateurs et d'autres encore font les deux et cette science appartient à nos aïeux et ils jouent même dans les mosquées et partout un chef meurt, un maître de la parole meurt dans les environs.
Aucun Farba n'était analphabète ou qui ne maîtrisait pas à défaut d'être un Hafiz Quran (maitrise par coeur)...
Le Farba portait un turban rouge et ne pouvait épouser qui il voulait mais qui il devait sous peine de voir sa voix faiblir ( perte de prestige).
Un Farba pouvait voyager d'une contrée à une autre rien que pour trouver l'épouse qu'il doit épouser car dit l'oraliste, si en exemple un Farba se marie à une famille de chef, les fruits de ce mariage ont du sang royal et ne ne devront plus chanter les louanges d'un tiers alors qu' un Farba qui épouse une fille d'une famille de maître de la parole permet d'affiner la lignée.