En décidant littéralement la veille de cette élection d'édicter de nouvelles dispositions relatives à la commission électorale, le ministre de la sante publique joue inéluctablement la carte de la partisanerie, surtout que son protégé est de fait déclaré hors-la-loi.
Si fort de ce qui précède, rien n'est acquis relativement a cette élection qui fait couler beaucoup d'encre, il est tout au moins une certitude : celle selon laquelle celle-ci se fera sous haute tension à bien des égards. Une certitude adossée autant sur le communiqué de presse qu'il a commis pour ce faire que sur la démobilisation des médecins eux-mêmes. Dès lors, il y a à craindre à défaut d'un renvoi sine die, au pire une absence d'élection pure et simple au sein de cette corporation.
Néanmoins, quelque espoir subsiste avec la détermination des mêmes médecins à se départir de la tutelle par trop voyante de leur ministre qui voudrait en réalité contrôler leur corporation afin de la caporaliser et à en faire une sorte de tremplin politique à son profit. C'est le cas effectivement de le penser au regard de son immixtion indue dans le processus électoral en édictant notamment des consignes de vote pour un candidat pourtant honni par ses pairs pour ses nombreuses frasques et autres insuffisances professionnelles.
En effet si le Pr Noël Emmanuel ESSOMBA bénéficie des faveurs du ministre Malachie, il est très loin de faire l'unanimité au sein d'une corporation où le maître-mot semble pourtant être la solidarité de groupe. Du coup, il s'apparente à une sorte de cheveu dans la soupe qui crée d'énormes désagréments au consommateur.
Approximations révélatrices
A la lecture du communiqué évoqué supra, on se rend rapidement compte qu'il vient uniquement parer au plus pressé surtout qu'il stipule que la commission électorale sera constituée séance tenante. Une véritable aberration juridique qui porte les prémices d'une contestation légitime et pire porteuse du sabordement d'une corporation jusqu'ici respectée, voire adulée.
Et à moins que le ministre essaie ainsi de s'octroyer quelque porte de sortie honorable, il y a plutôt lieu d'y voir son incapacité à la neutralité absolue. Sauf de penser qu'il ambitionnerait rebondir de quelque manière au sortir de cette même élection, ce qui serait prétentieux de sa part, toute nomination étant par essence discrétionnaire. Aussi va-t-on plutôt ers une non-élection plutôt qu'en la restauration attendue de la dignité du médecin attendue par les membres de cette corporation. Affaire à suivre...