Les exportateurs d'arachide sont en train de réaliser une bonne opération de collecte. Pendant ce temps, la Sonacos peine à trouver la moindre graine d'arachide.
Une situation à laquelle l'Etat, à travers la Sonacos, est appelé à trouver solution rapidement, en relevant le prix du kg pour concurrencer le marché parallèle qui propose jusqu'à plus de 400 F CFA, largement meilleur par rapport au prix-plancher qui est de 275 F CFA, pour cette campagne 2022/2023.
Au rythme actuel de la campagne arachidière, la Sonacos est doublement menacée de déficit de collecte de graines d'arachides pour sa production en huile et pour son capital semencier. Selon plusieurs sources concordantes, le marché parallèle est en train de menacer le circuit normal de collecte des graines d'arachides. Autrement dit, tous les différents points de collecte mis en place ne sont pas fournis. Nos sources renseignent que dans certains points de vente, jusqu'à la semaine d'avant Noël, aucune graine d'arachide n'était encore collectée.
Et pourtant, la campagne a bien démarré depuis plusieurs semaines déjà. Nos sources renseignent que des opérateurs collectent pour le marché Chinois qui achète au meilleur prix sur le marché, un prix qui se situe entre 350 F CFA et 450 F CFA le kilogramme. Et pendant ce temps, la Sonacos s'attend à acheter au prix-plancher de 275 F CFA proposé par le Comité interprofessionnel de l'Arachide (Cnia), et validé par le gouvernement, largement en-dessous des attentes des paysans pour la campagne 2022/2023. Dans certaines localités ce prix-plancher est moyennement revu un peu au-dessus des 275 F CFA.
Si l'Etat, à travers la Sonacos, ne perçoit pas le message pour y apporter rapidement des solutions et ce, en trouvant auprès des banques des fonds pour revaloriser le prix du kilogramme d'arachide et par ricochet réguler le marché de l'arachide, il n'est pas à craindre que le capital semencier soit compromis, tout comme le tonnage nécessaire pour la production d'huile. Or si les usines de la Sonacos ne tournent, pas d'emploi pour les milliers de journaliers et travailleurs saisonniers qui trouvent leur comptent dans la campagne de commercialisation arachidière. Quid des contractuels et autres salariés régularisés de la boite qui doivent craindre aussi pour leur avenir ?