Congo-Kinshasa: Pour une bonne gouvernance en moyen, court et long terme, CSAC - Christian Bosembe présente sa vision en trois axes prioritaires

Christian Bosembe, le nouveau Président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel et de la communication, CSAC en sigle, a procédé ce mercredi 28 décembre 2022, à l'Hôtel Béatrice, à la présentation officielle de sa vision circonscrite en trois axes pour une bonne gouvernance du CSAC pendant son quinquennat. C'était en présence du Premier Vice-Président de l'Assemblée nationale, de certains membres des Institutions d'Appui à la démocratie, des Ambassadeurs et Chefs des missions diplomatiques, des professionnels des médias ainsi que de plusieurs autres invités.

Dans son allocution, le nouveau président du CSAC a commencé par rappeler l'autopsie de la presse congolaise faite successivement à la Conférence Nationale Souveraine, au Dialogue inter-congolais et aux Etats généraux de la communication, avant de présenter un tableau sombre du secteur de l'audiovisuel congolais.

Il a, ensuite, justifié la mise en place d'une instance de régulation devant veiller au pluralisme, à la neutralité, à l'indépendance et au professionnalisme des médias.

Pour y arriver, le président du CSAC propose sa vision qu'il a étalée sur trois axes prioritaires. Il s'agit de la mise à jour d'une cartographie médiatique du CSAC, de la veille qualitative de la gestion du contenu des médias par le CSAC et de l'actualisation du code de bonne conduite des médias et de journaliste congolais.

%

Pour Christian Bosembe, la création d'une cartographie complète et à jour du paysage médiatique congolais est une étape essentielle de toute approche de relation avec les médias. Il affirme que sans paysage clairement défini, la communication avec les publics de l'ensemble du pays resterait, dans le meilleur des cas, incomplète.

A son avis, "cette création se fera après un examen approfondi des aspects structurants tels que la propriété des médias ; l'usage des médias notamment, à différents niveaux de la société ou au sein de différents groupes cibles ; le type de programmes ; le degré de confiance du public envers les sources médiatiques ; les politiques médiatiques (les politiques peuvent être différentes selon l'implantation géographique) et les coordonnées des médias.

Il a, par ailleurs, révélé que la cartographie sera complétée par l'Annuaire des professionnels des médias, en respect tant à la loi sur le statut du journaliste congolais de 1981 que celle relative à l'exercice de la liberté de la presse de 1996".

Selon lui, par cette manière de faire, le CSAC renouerait avec la société qui, à ce jour et malheureusement, juge le travail insatisfaisant déjà abattu, au regard de l'ampleur des maux qui rongent les médias congolais en les rendant presque non professionnels. " Et l'actualisation du code de bonne conduite des médias et du journaliste congolais, il est question d'énoncer les principes applicables aux journalistes en période électorale ", renseigne-t-il.

Lesdits principes s'exécuteront, selon Christian Bosembe, avec la participation de l'autorité de régulation, UNPC, et bien d'autres intervenants comme JED, OMEC, etc. Il s'agit notamment des principes : " d'exactitude ; d'impartialité ;d'honnêteté et résistance à la corruption ; d'exclusion de tout langage ou sentiment qui incite à la violence ou à la discrimination ; de rectification en cas d'erreur factuelle de reportage ; de collaboration avec l'autorité de l'autorégulation, UNPC ;de neutralité et d'équité vis-à-vis des forces politiques et sociales par l'adoption des directives opérationnelles en période électorale par la plénière, et ce, pour préserver l'opinion publique de tout discours qui heurterait la culture nationale congolaise; de conformité de la production médiatique vis-à-vis de la grille des programmes et au cahier des charges du Gouvernement dans l'exercice du métier de presse ; de certification des comptes des opérateurs des médias obligatoire pour leur suivi par l'autorité de régulation à travers le Centre de Monitoring des Médias Congolais ; de collaboration avec l'Etat, afin de faciliter l'existence et le développement d'une presse libre et de qualité ; de favoriser le droit des publics à une information complète et authentique;d'éviter toute action susceptible de restreindre ou d'altérer les contenus de l'information.

C'est dans cette perspective d'implication des acteurs de l'écosystème médiatique congolais que l'on éviterait à l'État de légiférer en matière de gestion de l'information ".

Défis et perspectives pour le nouveau leadership du CSAC

Le président du CSAC a ainsi reconnu que pour un cadrage favorable au relèvement des médias en RDC, il faudrait arriver à relever quelques défis. Il s'agit: "de promouvoir et appliquer une régulation proactive des médias congolais, par une participation à l'amélioration du contenu médiatique en amont au lieu de se contenter d'une flagellation en aval des professionnels des médias ou de leurs productions. De systématiser l'aide publique directe et indirecte de la presse nationale. Le CSAC s'engage à plaider au bénéfice d'un alignement par l'Etat congolais d'un montant annuel soutenable au profit de la presse nationale".

Méthodologie de travail

Pour une action réussie au CSAC, Bosembe a mis en place une "méthodologie de travail fondée sur la planification de l'opérationnalité du changement et de la transformation de l'action du CSAC. Le ciblage rapide des pistes du changement et de la transformation de l'action du CSAC et du profil médiatique de la RDC.

La construction d'une toile d'araignée opérationnelle donc fonctionnelle et interactive sur la base des bureaux provinciaux redynamisés et le bureau central ou national. La construction de l'action du CSAC sur la base d'une vision claire de changement. La viabilisation des bureaux provinciaux.

L'organisation d'un cadre de dialogue permanent, afin d'améliorer la gestion globale du CSAC".

Christian Bosembe a, in fine, dévoilé le nouveau slogan qui est : " CSAC, un nouveau leadership et une vision claire pour une régulation des médias du développement.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.