Afrique de l'Est: Kibumba sous contrôle de la Force régionale de l'EAC

*Devant la presse locale, nationale et internationale, les rebelles du Mouvement du 23 mars 2009 (M23), agresseurs de la RDC sous couvert du Rwanda, ont quitté la localité de Bibumba, dans le territoire de Nyirangongo, au Nord-Kivu, depuis le vendredi 23 décembre 2022. Confiant la gestion de cette localité entre les mains de la Force régionale de la Communauté économique d'Afrique de l'Est (EAC), les représentants de cette rébellion ont signifié qu'ils se retiraient jusqu'à Sabinyo à la frontière pour obtempérer à l'une des dispositions des accords de Luanda.

"Nous nous retirons pour répondre aux recommandations de Luanda. Ce retrait va continuer jusqu'à Sabinyo. Si on nous attaque encore nous allons répliquer ", a dit l'un des représentants de ce groupe armé qui sème la désolation. Ils ont saisi cette occasion pour appeler les populations déplacées à regagner leurs domiciles.

"La route Goma-Rutshuru est désormais ouverte. Nous allons tout faire pour sécuriser la population et éviter tout dérapages ", ont-ils lâché.

Constat sur terrain

Kibumba restera désormais sous contrôle de l'EAC, rendant cette zone neutre. Selon un constat fait par un groupe de journalistes, pendant qu'ils occupaient ce village, plusieurs pillages systématiques des maisons et boutiques ont été opérées.

Certes, il s'agit d'un processus de rétablissement de la paix qui est lancé dans cette zone en proie à l'insécurité, mais les forces armées de la RDC devraient être vigilantes au regard des déclarations que ces rebelles ont faites avant de se retirer, eux qui sont considérés comme bourreaux des paisibles citoyens congolais se sont victimisés au point de menacer une reprise des hostilités si jamais ils sont attaqués.

Au terme des assises de Luanda, les parties s'étaient accordées pour exiger le retrait des rebelles du M23 " des zones occupées " et leur " repli dans leurs positions initiales ", indiquait le ministre angolais des affaires étrangères Tete Antonio, le 25 Novembre 2022. Des sanctions étaient même prévues, en cas de boycott au terme de ce mini-sommet.

" Si le M23 refuse de se désengager et de libérer tous les territoires qu'ils occupent actuellement, les Chefs d'Etat de l'EAC instruiront la force pour les pousser à se soumettre ", ajoutait le texte des accords. A ce stade, s'agit-il d'une diplomatie agissante qu'il faille mettre à l'actif de Félix Tshisekedi ?

A en croire plusieurs observateurs, oui. Mais leur mise en garde à l'endroit de la RDC, indiquant une éventuelle reprise des hostilités est un message à cerner.

Une démarche, selon eux, consistant sans doute à monter les enchères jusqu'à obtenir gain de cause de leurs revendications notamment, leur intégration dans l'armée congolaise.

Kinshasa devrait ouvrir l'œil et le bon, pour réagir par la force et en finir définitivement avec les intentions erronées de ce mouvement rebelle.

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