L'opération de la révision du fichier électoral est rentrée dans sa sixième journée. De plus en plus, les ratés enregistrés au début, tendent à être corrigés. Ceux qui ne croyaient pas en l'organisation des prochaines élections en République démocratique du Congo, rabattent leurs cartes pour mieux se positionner.
Si les sociétaires de l'Union sacrée observent une certaine sérénité, l'Opposition reste, cependant, hantée par un jeu d'alliances entre les partis parfois ne partageant pas le même soubassement idéologique. Le spectre de Joseph Kabila hallucine encore certains responsables politiques dans le seul souci de lui soutirer quelques sous pour leur campagne électorale. Mais, le Sénateur à vie semble avoir des idées ailleurs.
Déjà, le FCC réalise que chaque parti membre doit puiser dans ses propres ressources pour les prochaines joutes électorales.
Le duel semble se dessiner entre Félix Tshisekedi et Moïse Katumbi à la présidentielle 2023.
Beaucoup de candidats n'entendent pas prendre le risque de compétir à ce niveau de challenge préférant ainsi épargner leurs ressources financières en ce temps devenu dur.
Martin Fayulu réfléchirait-il sur la nature de l'appui qu'il est prêt à apporter à Moïse Katumbi. Va-t-il continuer à cheminer avec Matata et Mukwege ? Et, dans cet exercice, qu'en est-il de son alliance avec Muzito dans Lamuka ?
Ceux qui lui sont restés fidèles se rendent comptent que l'appui du peuple ne suffit pas. Il faut mettre la main dans la poche. Les sponsors se comptent au bout des doigts. L'ère de la folie dépensière est révolue. Moïse, en fin calculateur, analyserait minutieusement l'apport de chacun avant de débourser un rond.
La donne rwandaise dans l'élection en RDC est bien visible. Tout opposé à Félix Tshisekedi qui lui a fait voir de toutes les couleurs depuis l'agression par le M23 interposée, le pouvoir de Kigali est prêt à soutenir toute initiative visant à en finir l'actuel pouvoir de Kinshasa.
Il est vrai que jamais Kagame n'a été autant bousculé qu'aujourd'hui, depuis son avènement au pouvoir. Des pressions sont si fortes que les partenaires traditionnels du régime du Rwanda remettent sur le tapis les questions des droits de l'homme et de la démocratie dans le pays de mille collines.
Les stratégies diplomatiques développées par Kinshasa ont fini par étaler la véritable face cachée du pouvoir de Kigali qui brime son peuple.
L'arrestation de deux espions rwandais et de deux complices présumés congolais qui préparaient un attentat à Kinshasa, vient sonner le glas du régime de Kigali. Les services de sécurité vont remonter la filière jusqu'à débusquer les civils et les militaires impliqués dans cette cabale. Les Congolais asphyxiés par la lutte contre la corruption sont prêts à mordre à l'hameçon de l'ennemi.
Le verrou est tel que toute possibilité de noyauter les élections en RDC, est vouée d'avance à l'échec.