Madagascar: Etat des routes, insécurité, prix des carburants - A l'origine de la hausse de 40% des coûts du transport de marchandises, selon les transporteurs

Les coûts du transport se répercutent inévitablement sur les prix des marchandises sur le marché, et par ricochet, sur les budgets des ménages.

Les transporteurs de marchandises se plaignent de l'état des routes nationales, notamment les RN2, RN4 et une bonne partie de la RN7. L'état de dégradation avancée de la RN2 par laquelle sont pourtant acheminés vers la Capitale et le reste de l'île, les principales marchandises importées, est fortement préjudiciable pour les transporteurs et tous les acteurs de la chaîne, jusqu'aux consommateurs.

Le coût du transport de marchandises a fait un grand bond après la dernière hausse des prix du gasoil en juin 2022. La hausse des tarifs affichés par les transporteurs a été inévitable. Mais force est de constater que les routes nationales, les plus fréquentées pour le transport de marchandises, se dégradent encore plus ces derniers mois, contraignant les transporteurs à augmenter encore leurs tarifs au fur et à mesure de l'aggravation de la situation sur les routes. Une hausse de 40% est constatée depuis juillet 2022. Plus globalement, la hausse au niveau des transports en général est de l'ordre de 15,16% entre septembre 2021 et septembre 2022 selon les chiffres de l'INSTAT

D'après l'association des transporteurs de marchandises, l'état de certaines routes nationales est tel, que les transporteurs craignent la survenue de coupures de la circulation en l'absence de travaux de réhabilitation sur ces routes, ou au moins au niveau des principaux points noirs. Les tarifs pratiqués par les transporteurs ne cessent d'augmenter en raison de ce facteur majeur, outre le carburant, et auquel s'ajoutent plusieurs autres facteurs. En réalité, ces facteurs sont souvent interdépendants : le prix du gasoil, l'état des routes, l'allongement des délais de route, le coût des entretiens des camions, et l'insécurité. Selon toujours l'association des transporteurs de marchandises, " en raison du mauvais état des routes, les camions passent plus de temps sur les routes, occasionnant des dépenses supplémentaires pour les transporteurs. De plus, les factures des entretiens des camions ne cessent de s'alourdir. S'y ajoute l'insécurité dont sont victimes les transporteurs car le ralentissement des allures des véhicules en raison de l'état des routes, facilite les actions des malfaiteurs tout au long du trajet ".

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Par ailleurs, selon toujours les transporteurs de marchandises, l'utilisation du fonds routier, destiné à l'entretien des routes, ne satisfait pas les usagers. Pour sa part, l'association des transporteurs de marchandises prévoit de se réunir à la mi-janvier, et envisage de prendre une décision si aucune action visant à améliorer l'état des routes n'est menée.

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