Au Burkina Faso, des files d'attente étaient encore visibles devant les stations essence de Ouagadougou mercredi. Mardi, la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (Sonabhy) a demandé aux distributeurs d'essence de rationner le Super 91. Malgré les messages du ministère du Commerce, l'inquiétude des consommateurs perdure.
La Sonabhy a demandé le rationnement du Super 91 au Burkina Faso mardi 27 décembre, en raison d'une opération de maintenance sur les dépôts d'essence dans les pays côtiers d'où elle est importée. Cette opération perturbe l'approvisionnement, d'autant qu'elle intervient après une grève des transporteurs.
Dans la soirée de mardi, le ministre du Commerce a promis un retour à la normale d'ici à deux ou trois jours. Mais cette situation affecte fortement les activités des consommateurs, selon Adama Bayala, président du Réseau National des Consommateurs (Rencof). " La pénurie des hydrocarbures pénalise le rythme de vie des Burkinabés au point de les asphyxier. Sont affectés le secteur des transports, des commerces, des services... ", précise-t-il.
Le Rencof souhaite " une continuité des services des hydrocarbures " et demande au gouvernement de combattre les agissements des vendeurs à la sauvette. Selon Adama Bayala, ces derniers profitent de la situation pour spéculer. " On a vendu le litre de Super à 2000francs CFA, et au pic de la vente dans la soirée, le litre a été vendu à 3000francs CFA, s'indigne-t-il, alors que dans les essenceries, le litre coûte 750 francs CFA. "