Reporters sans frontières (RSF) a appelé jeudi les autorités sénégalaises à mettre fin aux poursuites judiciaires menées contre le journaliste Pape Alé Niang et à le libérer.
"Reporters sans frontières rappelle aux autorités sénégalaises qu'il est temps de clôturer son dossier et de le libérer", déclare l'organisation de défense de la liberté de la presse, dans un communiqué de presse.
"Comme je l'ai déjà fait en me rendant à Dakar, le 1er décembre dernier, RSF insiste pour que Pape Alé Niang, qui a le soutien de ses consœurs et confrères de la presse sénégalaise, soit immédiatement libéré", affirme Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters sans frontières.
Deloire soutient dans le communiqué que "si les autorités sénégalaises ne veulent pas laisser croire à l'opinion publique africaine et internationale que Pape Alé Niang est victime d'un harcèlement cruel, elles doivent clôturer son dossier, abandonner toutes les charges qui pèsent contre lui et le libérer immédiatement".
"Rien ne justifiant son arrestation, RSF appelle à la clôture de l'information judiciaire en cours, ainsi qu'à une remise en liberté immédiate", insiste l'organisation.
Niang, directeur du site d'information Dakar Matin, a été réincarcéré le 20 décembre, six jours seulement après sa remise en liberté et son placement sous contrôle judiciaire.
Il avait été emprisonné pendant plus d'un mois, pour "divulgation d'informations de nature à nuire à la défense nationale", "recel de documents administratifs et militaires", et "diffusion de fausses nouvelles".
Emprisonné de nouveau, Pape Alé Niang a entamé une grève de la faim, selon le bureau de RSF à Dakar pour l'Afrique subsaharienne.