Congo-Brazzaville: Concours de danse - "Mopacho", une création congolaise

Le lancement officiel du concours de danse " Mopacho challenge national " a eu lieu le 28 décembre sur toute l'étendue du territoire national afin de mieux la valoriser. À Brazzaville, dans l'arrondissement 2 Bacongo, seize jeunes artistes congolais l'ont démontrée.

Les jeunes artistes ont chacun exécuté le Mopacho en une dizaine ou une trentaine de minutes, bougeant toutes les parties du corps, à savoir Pieds, mains, reins, jambes, tète, ... Cette danse s'accomplit en toute souplesse. Sourire aux lèvres tout en dansant, les candidats ont démontré leur savoir-faire.

Le concours est organisé par le ministère de l'industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, dans tous les chefs-lieux de département et arrondissements de Brazzaville et de Pointe-Noire. La danse Mopacho est exécutée non seulement dans le pays mais aussi à l'international. Elle est aujourd'hui, à travers les réseaux sociaux, dansée en Chine, en France, en Espagne, aux Etat-Unis, en Afrique de l'Ouest, de l'Est, centrale...

Peu des gens savent que Mopacho est une danse congolaise, donc un patrimoine national. Voilà pourquoi le ministère de l'industrie culturelle a voulu lui donner le timbre congolais afin qu'à l'international l'on la reconnaisse comme une initiative congolaise.

La danse Ndombolo, par exemple, a commencé ici au Congo mais aujourd'hui elle est considérée comme créée dans un autre pays d'Afrique centrale . De même, la danse Hélico est congolaise mais a été appropriée par un autre pays .

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Le directeur de cabinet de la ministre en charge de l'industrie culturelle, Lis Pascal Moussodji Nziengui, a fait une historique brève, rappelant que le Mopacho est une danse née dans une rue de Ouenzé, à Brazzaville, et qui par la force d'expansion musicale s' est imposée partout . Le travail régalien de l'Etat dans ce cas de figure, a-t-il fait savoir, est d'encadrer cette pratique, d'encourager la créativité, de valoriser un patrimoine. Le premier acte de reconnaissance de Mopacho, a-t-il estimé, doit impliquer tout le monde du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest, pour renforcer l'unité et redynamiser la vie culturelle sur l'échiquier national comme préconise le chef d'Etat dans son projet de société, "Ensemble poursuivons la marche".

Les énergies, a-t-il assuré, sont mobilisées sur toute l'étendue du territoire national afin de confronter la créativité et l'émulation des jeunes. Le Congo a plein d'artistes aussi bien dans la littérature, la peinture, le théâtre, la photographie que dans la musique et la danse. D'autres initiatives suivront dans les domaines artistiques variés afin de mettre en exergue la créativité des artistes et confier aux Congolais des loisirs sains.

" Nous célébrons à la fois la créativité mais aussi l'émulation. Les candidats ont bien dansé, le jury a eu du mal à identifier les meilleurs ", a indiqué le directeur de cabinet, félicitant tous les candidats au nom de la ministre Lydie Pongault,

Pour sa part, Armand Fortuné Kondo, chef de cabinet de l'administrateur maire de Bacongo, représentant le maire, Simone Loubienga, a salué aussi l'initiative. " Notre arrondissement se sent très honoré de la tenue de cet événement. Le Congo regorge des talents dans le domaine culturel dont les produits doivent être valorisés en premier lieu par nous-mêmes Congolais. Nous saluons cette initiative dont le but est de faire connaître la danse Mopacho, inventée par un compatriote et qui fait partie de notre patrimoine culturel ", a-t-il signifié.

La demi-finale et la finale se tiendront à Brazzaville et Pointe-Noire. Les premiers des neuf arrondissements de Brazzaville vont s'affronter le 3 janvier, autant pour les six arrondissements de Pointe-Noire et ceux d'Impfondo, de Dolisie, ... Tous seront à Brazzaville pour célébrer le Mopacho, le 7 janvier, à Canal Olympia, à Poto-Poto. Les meilleurs seront récompensés et pourront participer dans des clips des grands artistes congolais afin de renforcer leur visibilité au plan national et international.

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