À Bangui, un incendie a frappé mercredi le quartier Ramandji, dans le 3e arrondissement de la ville. Il n'y a pas eu de pertes en vie humaine, mais le feu a provoqué de nombreux dégâts matériels. L'incendie ayant démarré dans un dépôt d'essence, le gouvernement a interdit l'importation frauduleuse de carburants sur l'étendue du territoire centrafricain avec quelques exceptions.
Après l'incendie du mercredi 28 décembre au KM5 de Bangui, dans le quartier Ramandji, les victimes tentent désormais de reprendre le cours normal de la vie. Certaines familles touchées ont commencé à réparer leurs maisons, d'autres ramènent l'ordre dans les décombres De jeunes bénévoles tentent de nettoyer les lieux. À l'aide de marteaux et arrache-clous, ils enlèvent les toitures des maisons calcinées avant de les réparer.
Épiphanie, une habitante, se désole : " Ça me fait vraiment très, très mal au cœur, parce qu'il y a beaucoup de pertes, il y a des familles qui sont en larmes. " Selon elle, " une dizaine de maisons "sont également parties en fumée, ainsi que " deux camions-citernes et plusieurs autres véhicules ". Le feu a aussi endommagé deux ruelles. La Croix Rouge a pris en charge une dizaine de blessés en soins intensifs.
Interdiction du transport d'essence en fûts
L'incendie s'est déclaré dans un lieu de stockage d'hydrocarbures. Après cette tragédie, le gouvernement a interdit l'importation de carburants dans des fûts pour des besoins de commerce. Malgré cette mesure, il y a des exceptions, indique Arthur Bertrand Piri, ministre de l'Énergie, notamment " pour les véhicules transportant des fûts pour leur consommation et les véhicules transportant des fûts allant en mission officielle. " En revanche, " pour les cas de commerce, le transport de carburants dans les fûts est interdit, sur toute l'étendue du territoire. "
C'est un coup dur pour les usagers qui se ravitaillent chez des commerçants grossistes. Depuis six mois, la RCA fait face à une crise du carburant.