Pour la liberté du petit peuple et le développement de Madagascar. Tel est l'objectif poursuivi par le parti " Mpitolona ho an'ny Fanjakan'ny Madinika " devenu plus tard " Mpiolona ho an'ny Fandrosoan'i Madagasikara " (MFM), depuis sa création en 1972.
Cinquante ans après, ce parti fondé par feu Manandafy Rakotonirina avec d'autres militants dont plusieurs sont toujours vivants actuellement, n'a jamais dévié de cet objectif. Un objectif qui, malheureusement, n'a jamais été atteint, colle l'a affirmé Olivier Rakotovazaha, actuel président national, en ouvrant hier au Motel d'Anosy, la célébration de cinquantenaire du parti. Il explique : " Nous n'avons pas quitté cette vision sociale pour le développement du pays. Malheureusement, les gens sont toujours dans la pauvreté absolue. Les ressources n'ont pas été correctement exploitées et valorisées ".
Dans son projet de société, le MFM a toujours préconisé un développement où les principaux acteurs et bénéficiaires sont d'abord le petit peuple qui constitue la grande majorité de la population malgache mais souvent ignoré. Entre autres actions dans le cadre de ce développement, le MFM a suggéré un programme de 200 000 emplois par an, et la construction de 20 000 km de route pour relier et favoriser la production. Mais cela ne s'est pas fait. Motif, selon toujours le MFM : tous les dirigeants qui se sont succédé au pouvoir depuis n'y ont point réfléchi... alors qu'il s'agit d'une base de tout programme de développement.
Stabilité de l'État
En tout cas, le MFM ne désarme pas et entend relancer ce programme. En attendant, Olivier Rakotovazaha n'a pas omis de parler politique hier. Évoquant la présidentielle qui devrait avoir lieu en 2023, il note que ces consultations ne devraient pas être précipitées. " Il faudrait d'abord s'assurer que toutes les conditions requises pour le bon déroulement et surtout la transparence de toutes les opérations soient réunies. Par exemple, on gagnerait à amender la loi électorale pour assurer la sécurité et la stabilité avant et après les élections". Pour le MFM, il y a nécessité d'assurer la stabilité de l'État. En chœur, les militants présents hier au Motel affirment que " la cour de récréation doit d'abord être nettoyée. Lorsque le gouvernement sera stable, le développement socioéconomique le sera aussi, et tous les Malgaches seront à l'aise ".
Pour ce qui est de sa participation aux élections de l'année prochaine, le MFM annonce la convocation d'un congrès national lequel statuera sur les décisions et dispositions à prendre. Tous les responsables et représentants au niveau des 23 régions seront conviés à ce congrès.