Congo-Brazzaville: Fêtes de fin d'année - Le tour de table des jeunes congolais

Un matin de décembre, sur la route de l'école, un groupe de jeunes collégiens congolais se lance dans une discussion portant sur la célébration mondiale des festivités de fin d'année.

Selon Paupole, les fêtes de fin d'années ne méritent guère d'être célébrées parce qu'elles ont une origine floue, bizarre et douteuse. La plupart des gens ne connaissent ni leur provenance ni leur véritable signification. Pour cette simple raison, les gens devraient comprendre que célébrer ces fêtes populaires est une perte de temps, a-t-il argumenté.

Poursuivant son intervention, Paupole a expliqué à l'ensemble de ses condisciples que les festivités de fin d'année contribuent à la dépravation des mœurs de bien des manières, surtout dans le milieu des adolescents et des jeunes adultes. Le jour des fêtes, les gens en général et les jeunes en particulier se soulent, passent la nuit hors de leur domicile, pour une première fois, perdent leur virginité avant le mariage, ramassent des grossesses non désirées, se disputent et se livrent à des bagarres. Pour ces raisons-là, les festivités de fin d'années sont nulles et déplacées, a-t-il expliqué.

Après la plaidoirie de Paupole, une autre élève du groupe, Gina, a tenu à répondre à ce raisonnement qu'elle a jugé pathétique et discriminatoire. Tous les autres membres du groupe ont acquiescé et lui ont demandé de démolir cette vision tordue des choses.

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Pour Gina, une élève en classe de 4e,, le point de vue de Paupole est respectable, mais non convaincant. Présentant sa défense et celle des autres membres du groupe, elle a démontré que les fêtes de fin d'année, entendues Noël et Nouvel An, sont des rares occasions au cours desquelles des amis, des collègues, des voisins et surtout des familles se rassemblent pour partager un repas, s'amuser ou passer un bon moment.

Nonobstant le fait que les origines de ces festivités restent floues et peu crédibles, Gina a souligné que les gens devraient passer ces beaux moments ensemble. Ces fêtes ont une portée mondiale. Les collégiens qui partageaient le point de vue de Gina ont poussé des acclamations. Magloire, le troisième et dernier intervenant, élève en classe de 3e, a essayé de mettre tout le monde d'accord. D'après lui, participer ou non aux festivités de fin d'année est une question d'ordre personnel. Tout le monde n'a pas reçu la même éducation, ne partage pas les mêmes doctrines religieuses et ne voit pas les choses de la même façon. Habituellement, dans ce cours de l'existence, ce qui arrange une personne ou un groupe d'individus n'est pas forcément toujours bien apprécié par les autres.

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