Congo-Brazzaville: Les souvenirs de la musique congolaise - De l'orchestre Negro band à "Negro band à tout casser"

Parmi les orchestres qui ont marqué le paysage musical congolais au cours des décennies 1960 et 1970, figure l'emblématique orchestre Negro Band, devenu plus tard Negro Band à tout casser, de retour d'un séjour triomphal en 1968 de Paris, en France, où il a connu un succès phénoménal( A tout casser qui fut un cri de guerre envers les autres groupes musicaux brazzavillois).

L'orchestre Negro Band (qui signifie en français la bande des nègres) fut créé le 18 novembre 1958 à Léopoldville par Baguino Moukouna, Franklin Boukaka et Michel Boyibanda. Rigobert Massengo Max Clary y fera son entrée un peu plus tard, grâce aux bons offices de Franklin Boukaka qui avait connu ce dernier dans une équipe de foot pélote de Bacongo dénommée la "Makoumba" où tous les deux faisaient partie du groupe d'animation lors des matches de foot pélotes au stade la Makoumba (actuel site de l'Eglise Notre-Dame-du-Rosaire), stade qui fut transféré à l'actuel Marché Total ( dénommé stade Hugos) à la suite de l'occupation du site par l'Eglise catholique. Flûtiste de son état puis clarinettiste et saxophoniste plus tard, Max Massengo, moyennant sa flûte, accompagnait les chansons d'encouragement et de soutien à la l'équipe Makoumba (Source Michel Boyibanda).

Par la suite, l'orchestre Negro Band sera porté sur les fonts baptismaux par des jeunes qui se lancent dans le bain musical congolais, en l'occurrence Elosala Casimir dit Elo (bassiste), Denis Loubassou dit Tintin (batteur) et Damien Doumoulend (Impressario) qui en sont les co-fondateurs, Jean Marie Foussikou dit Nezy, Joseph Kassongo alias Démon Kasanaud (chanteurs), Jean Marie Bayo (bassiste), Maurice Mbongolo, Pierre Loukouamoussou, Grégoire Louvouenzo, Willy Nzaou, Major Touba Dia Mahoungou, Terjef el Diablo, feront leur entrée plus tard dans le Negro Band.

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A noter que cet orchestre débuta ses activités au bar Domingo, à Léopoldville, où il enregistra ses premières chansons aux éditions Essengo en 1959, deux titres "Mado Ndombe" de Nezy et "Kumaye" de Max Massengo.

L'ossature de l'orchestre Negro Band sera constituée des musiciens ci-après : Rigobert Max Massengo (saxophoniste, chef d'orchestre), Michel Boyibanda, Franklin Boukaka, Jean Marie Foussikou dit Nézy, Démon Kasanaud ( chanteurs), Nzaou Willy (guitare solo), Lily Nguema (guitare accompagnement), Grégoire Louvouénzo (guitare basse), Pierre Loukouamoussou dit Pierrot (saxophoniste), Casimir Elosala dit Elo (Guitare basse), Dénis Loubassou dit Tintin (batteur).

Des titres phares tels que "Sapato", "Annie bala o sépela" de Démon Kasanaud, " Mokili eko ningana", "Antoine kitounga" de Max Massengo, "Anto nabwaki bipalé" de Nezy, "Mado dima mukumba" de Michel Boyibanda, "Passi ya mokili" de Baguin et autres ont hissé le Negro Band au firmament de la musique congolaise. ( A suivre)

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