Mali: Bamako - Suite du procès des militaires ivoiriens

Des soldats ivoiriens
30 Décembre 2022

Au Mali, on sera fixé ce vendredi avant dernier jour de l'an sur le verdict du procès des 46 militaires ivoiriens détenus dans le pays depuis le mois de juillet dernier.

Selon les quelques rares informations qui ont filtré de ce procès retentissant des 46 militaires ivoiriens poursuivis depuis la mi-août au Mali pour "atteinte à la sureté extérieure de l'Etat" et qualifiés par Bamako de "mercenaires", les accusés ont refusé de répondre aux questions posées par la cour.

Dans la foulée, le parquet a fait son premier réquisitoire et les avocats de la défense ont plaidé en faveur de leurs clients. Le parquet est ensuite revenu à la charge avec un deuxième réquisitoire avant la suspension de l'audience et son renvoi pour ce vendredi.

Réaction

Pour le bloggeur Abdoulaye Guindo de la plateforme Benberé, la visite le 21 décembre dernier du ministre ivoirien de la défense Tené Brahima Ouattara au Mali et l'accord passé entre les deux pays ont accéléré la situation des 46 militaires détenus à Bamako.

"Tout porte à croire que ce procès rentre dans le cadre du mémorandum signé entre le Mali et la Cote d'Ivoire qui va aboutir à une solution heureuse dans cette affaire. Mais les autorités de transition ont voulu mettre la forme. Au lieu de les libérer automatiquement, il fallait passer par un procès étant donné qu'ils ont été accusés de mercenariat. Donc il fallait qu'il ait ce procès. Maintenant quelque soit le verdict qui va tomber, la suite sera leur libération."

Un compromis serait trouvé

%

Une libération qui pourrait selon les scenarios qui se dessinent prendre la forme d'une condamnation ferme accompagnée d'une grâce présidentielle ou d'une condamnation avec sursis suivi d'un acquittement immédiat dès ce vendredi. Selon Moctar Sy de la société civile malienne, l'étape du jugement des 46 militaires ivoiriens était un passage obligé.

"Je peux affirmer que cette affaire est vraiment symbolique parce qu'après l'étape politique, il y'a eu l'étape judiciaire. Et lorsqu'une affaire est judiciarisée, il faut laisser la justice faire son travail et je pense que c'est ce qui est en train d'être fait. La politique ne doit pas l'emporter sur la justice. C'est pour cela qu'il faut trouver un équilibre, prendre une décision et donner la priorité à la justice quitte à ce qu'après la politique intervienne pour résoudre la question."

Ce premier jour du procès des 46 militaires ivoiriens a été encadré par un important dispositif de sécurité qui a bloqué tout accès au tribunal au public et particulièrement aux journalistes qui ont dû suivre l'audience depuis l'extérieur.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.